L’IDÉE MAGISTRALE DE JÉSUS-CHRIST : L’ÉGLISE

L’IDÉE MAGISTRALE DE JÉSUS-CHRIST :

L’ÉGLISE

L’Église en tant que cellule vivante imprégnée de la présence de Christ

(Extraits du livre L’ÉGLISE de Ralph Shallis, Ed. CLC, 2018)

J’ai voulu, dans notre étude sur l’Église, me référer en premier lieu aux paroles de Jésus-Christ. C’est lui le fondateur de l’Église et c’est lui qui pose les bases de sa construction et de son fonctionnement. Ces bases consistent en principes spirituels que les apôtres ont vécus et qu’ils ont développés et appliqués de la manière la plus pratique dans leurs écrits.
On dirait que Jésus se désintéresse, presque, de la forme visible de son Église ! Ce qui le préoccupe, c’est essentiellement la relation spirituelle, donc vitale, qu’il veut réaliser entre lui personnellement et chacun de ses disciples et ensuite entre les disciples.
Toute la vision de Jésus peut se résumer en deux propositions :

1. La nécessité absolue de sa présence personnelle au milieu de son Église, comme le noyau de la cellule en tant que centre d’information et d’action qui maintient le fonctionnement normal de l’ensemble.
C’est la présence de Christ dans son Église qui donne un sens à tout le reste. Sans cette présence, la maison aussi belle soit-elle, est vide et aussi inutile qu’un terrain vague. Elle ressemble à une jolie robe de mariée alors que la jeune femme est partie on ne sait où.

2. La nécessité absolue d’un amour total engendré par le Saint Esprit en chacun de ses disciples, envers Dieu tout d’abord et ensuite envers son frère. Cet amour est la force vitale qui maintient les pierres vivantes en cohésion. Il agit comme un système nerveux qui relie toutes les parties du corps au cerveau et qui sensibilise chaque membre aux besoins des autres.

La validité et le fonctionnement de l’Église dépendent de ces deux réalités fondamentales. N’est-il pas étrange que nous ayons tendance à mettre plutôt l’accent sur les choses secondaires et extérieurs et à considérer l’essentiel comme un luxe à rajouter si possible à l’édifice que nous cherchons à construire ? Pour Jésus, cependant, l’Église elle-même n’est pas une organisation ou une structure, elle est une présence.
Si Christ n’est pas là, réellement, incontestablement, manifestement, parlons alors d’autre chose, mais pas de l’Église !
La structure de l’Église étant spirituelle, les pierres sont vivantes : ce sont les personnalités extraordinairement variées et individuelles des croyants. Les relations spirituelles entre ces personnalités sont donc d’une importance capitale. Si les pierres ne collent pas ensemble, impossible d’édifier une maison ! Et si les pierres ne sont pas toutes placées en relation exacte avec la Pierre Angulaire qui est Christ, qui est aussi le fondement de l’Édifice, comment espérer avoir une Église capable de résister au feu, au vent, aux tremblements de terre et aux assauts de l’ennemi ? Comment espérer voir cette maison remplie de la gloire de Dieu et devenir un refuge des pécheurs repentants ?

Ce qui intéresse le Seigneur Jésus avant tout, ce sont les relations d’intimité qu’il désire établir et développer entre lui-même et chacun de ses disciples, se manifestant par une communion fraternelle intense, réelle et claire entre les disciples eux-mêmes. C’est une relation d’amour, de lumière et d’esprit : c’est la révélation de Dieu sur terre.
Si l’Esprit de Dieu peut réaliser la pensée de Christ à cet égard, cela revient à dire que Dieu possède ici sur terre, dans ce monde hostile et corrompu, une fontaine de vie, un phare spirituel, un instrument qu’il peut utiliser pour accomplir sa volonté.
Voilà ce que Jésus-Christ entend par Église !

Autorité 

Une horrible querelle avait éclaté (Marc 9.33-34) parmi ses disciples sur la question de l’autorité spirituelle : Que est le plus grand dans le royaume de Dieu ? Qui est le chef de l’Église ?
Jésus prend alors un petit garçon dans ses bras et fait comprendre à ses disciples qu’il n’y a pas de place pour des grands dans son royaume, mais uniquement pour ceux qui se savent petits, comme cet enfant.
La seule grandeur spirituelle possible dans le royaume de Dieu est celle d’un amour qui aime avec une force divine.
Tout ce que tu possèdes de valable, c’est Dieu qui te l’a donné ; toute la gloire lui revient à lui seul… L’orgueil personnel est donc la plus grossière des folies : c’est en réalité un manque d’intelligence, une inconscience totale des réalités.
Si Dieu te donne une charge dans l’Église, c’est parce qu’il reconnaît la valeur de l’œuvre que lui a faite en toi et que lui peut faire par toi. Tu n’es pas meilleur que les autres, car nous sommes tous, de nature, totalement corrompus aux yeux de Dieu…
Si donc les responsables de l’Église ne font pas preuve de cette modestie saine et normale, ils ne sont tout simplement pas dignes d’être responsables.
L’orgueil n’est pas simplement une folie, c’est une puanteur qui offense Dieu et les gens autour de soi…

Jésus-Christ… nous rappelle en quoi consiste la grandeur dans le royaume de Dieu : une humilité de petit enfant, qui se fait l’esclave de tous, qui est prêt à laver les pieds des autres. Un homme que Christ investit de son autorité n’a pas besoin de se construire un trône ni de protéger la dignité de son ministère en se tenant à distance de ses frères. L’assemblée reconnaîtra son autorité comme venant de la Parole de Dieu et se soumettra dans la mesure où elle reconnaîtra la voix de Christ qui parle par la bouche de cet homme.

Accueil

Je suis lié à tous ceux qui appartiennent à Christ… que je le veuille ou non ; c’est une caractéristique organique de son royaume. Nous sommes un en Christ.
Chaque âme que Christ a rachetée par son sang et régénérée par son Esprit lui est infiniment précieuse : elle fait partie de lui. Si elle n’est pas également précieuse à mes yeux, c’est donc que je n’ai rien compris à ce qu’il entend par Église.

Respect mutuel

Je n’ai pas le droit de considérer comme inférieur à moi-même un seul enfant de Dieu, même faible. Pour Dieu, il s’agit d’un de ses chers enfants. D’ailleurs, aux yeux de Dieu, ce faible a peut-être plus de valeur que moi, car Dieu seul connaît les circonstances et les mobiles profonds de sa vie. Il se peut qu’il ne soit pas très éclairé, il n’a peut-être pas eu les privilèges que j’ai eus. Je reconnais que si je ne suis pas dans son cas, c’est par la seule grâce de Dieu.
Toutefois, cette âme est précieuse pour Dieu, car Jésus a versé son sang pour elle comme pour moi.

1. Jésus nous interdit de dire du mal de notre frère derrière son dos. Si nous avons un problème avec lui, nous devons le voir face à face. Évidemment, il nous est parfois difficile de faire cela sans rancune et sans colère… à moins d’avoir prié pour lui… Si Dieu peut me rendre humble comme un enfant, mon frère trouvera plus facile de m’écouter.

2. Si mon frère refuse de m’écouter, cela ne me donne toujours pas le droit de médire de lui ou d’en faire un sujet de commérage. Je dois au contraire prendre un ou deux témoins avec moi pour qu’ensemble nous essayons de régler la difficulté d’une façon objective.

3. Mais s’il ne veut toujours pas nous écouter, Jésus nous ordonne de le dire à l’Église. Une Église qui vit selon les principes énoncés par Jésus dans le sermon sur la montagne, est capable de faire face à ce genre de problèmes et de le résoudre grâce à l’intervention du Saint Esprit. Par contre, une Église qui ne met pas les paroles de la Bible en pratique est complètement déroutée par des difficultés de cette envergure. Pour éviter un éclatement ou un scandale majeur, elle cherche plutôt à fermer les yeux, à tout camoufler, à laisser traîner les choses indéfiniment… jusqu’à ce que la présence divine se retire de l’Église. Cette tolérance du péché donne un accès aux puissances des ténèbres qui font ensuite leur possible pour détruire l’Église…
Le péché est comme un virus qui se propage organiquement. Il ne reste pas seul, il s’amplifie, se multiplie à l’infini…

4. Si le frère en question refuse d’écouter l’Église, Jésus nous dit de le considérer comme un païen et un publicain. Autrement dit : On ne peut plus considérer cet homme comme étant un frère en Christ… Cela ne nous empêche pas de continuer à l’aimer, à prier pour lui, à espérer qu’un jour il changera d’attitude…

La loi du pardon réciproque

Si je ne pardonne pas à mon frère, alors Dieu me refuse sa communion, il ne me remplit plus de son Esprit, il me retire sa bénédiction jusqu’à ce que je me repente et que je pardonne à mon tour. Pour goûter la joie du pardon divin, il faut savoir pardonner soi-même.

Relation entre l’unité et l’autorité

Il est évident qu’aucune autorité spirituelle ne peut s’exercer dans une Église où il n’y a pas d’unité spirituelle. On peut toujours créer des organisations religieuses qui fonctionnent automatiquement sous la direction d’une autorité instaurée par les hommes mais l’Église comme Jésus la conçoit n’est pas un mécanisme, elle n’est pas une structure humainement organisée : elle est un miracle du Saint Esprit et ne peut fonctionner que par l’action constante de l’Esprit de Dieu. Nous dépendons à chaque instant de la grâce de Dieu que la chair ne peut remplacer et que l’homme ne peut inventer.

Jésus nous donne l’exemple : il pouvait même se mettre à genoux devant ses disciples pour leur laver les pieds sans pour autant perdre l’autorité spirituelle qu’il avait sur eux. Celle-ci ne dépendait pas de la dignité de son siège, ni de la force dominatrice de sa volonté : elle venait directement du Père auquel il était lui-même totalement soumis.

Une autorité vraiment spirituelle vient directement de Dieu et non d’une institution hiérarchique ou réglementée…
Une communauté peut toujours fonctionner avec ses règlements, mais aucune Église ne peut refléter l’image de Jésus si elle ne marche pas par l’Esprit parce que la présence de Christ n’y est pas.

La loi de l’amour

Aimer mon prochain comme moi-même, c’est déjà beaucoup… aimer mon frère comme Jésus m’a aimé, cela signifie que je suis prêt à tout sacrifier pour lui, à être même crucifié pour lui. Or, aux yeux de Jésus-Christ, cette loi est la norme. Si nous, ses disciples, nous ne nous aimons pas les uns les autres à ce point-là, c’est que nous vivons anormalement. Le monde ne peut plus croire notre témoignage, il ne voit plus le caractère de Jésus en nous. La signature de Dieu est alors brouillée, obscurcie.
Sur la croix… Jésus a mesuré son amour pour moi, pour toi. Pouvons-nous aimer de ce même amour ? Jésus affirme que c’est possible et que c’est même nécessaire. C’est cela être chrétien. La vraie Église, c’est la réalisation sur terre de l’amour de Dieu, l’amour de Christ vécu entre tous les croyants.

Or, Dieu est amour. Il aime avec une intensité qu’aucune autre créature ne saura jamais sonder. Il aime, il aime, il aime… parce qu’il est Dieu. Et tout l’objet de son amour, c’est son Fils, c’est Christ.

Et pourtant ! Jésus affirme qu’il nous a aimés comme le Père l’a aimé (Jean 15.9). Cela signifie un amour total, absolu, incalculable, inimaginable… et Jésus nous a aimés à ce point-là, avec le même amour que le Père déverse sur son fils. Il serait impossible de concevoir un amour plus grand. Or, c’est avec ce même amour que j’aime mon frère… si du moins je vis la vie chrétienne normale !

Sectarisme 

L’une des marques de l’esprit sectaire est qu’il se suffit à lui-même, il croit tout savoir au point qu’on ne peut plus rien lui apprendre. C’est un esprit fermé à toute nouvelle révélation divine.
L’Église spirituelle se gardera d’un tel orgueil, sachant qu’elle a toujours à découvrir sur Christ. Celle qui prétend tout savoir se met à la place de Dieu ; elle échappe ainsi à l’autorité de Dieu, elle se veut autonome. C’est exactement le péché originel d’Adam et Eve. C’est l’essence même du sectarisme. Les énoncés d’une telle Église usurpent l’autorité de la Parole de Dieu…
Les responsables d’une telle Église ne détiennent leur autorité sur l’Assemblée que s’ils sont eux-mêmes vraiment soumis à l’autorité de Dieu agissante par son Fils, son Esprit et sa Parole. Sans cette soumission, leur autorité spirituelle est nulle, elle se dégrade et devient une autorité simplement humaine.

Responsables dans l’Église

Le Nouveau Testament enseigne clairement la nécessité de reconnaître certains hommes comme Anciens (grec presbytêros qui signifie aîné) ou Surveillants, Inspecteurs (grec Épiscopos, d’où vient le mot Évêque) établis sur chaque Église locale…

Le Nouveau Testament n’envisage nullement un seul homme comme responsable d’une Église locale.

Au sein d’une équipe, les diverses personnalités se complètent et s’équilibrent, les dons spirituels sont diversifiés. Comme le dit le Livre des Proverbes, il est bon d’avoir accès à de nombreux conseillers :

Proverbes 11.14 : Quand un peuple n’est pas bien gouverné, il décline ; le salut se trouve dans le grand nombre des conseillers.

Proverbes 12.15 : L’insensé pense toujours qu’il fait bien, mais le sage écoute les avis des autres.

Proverbes 24.6 : En effet, c’est par une bonne stratégie que tu gagneras la bataille, et la victoire s’acquiert grâce à un grand nombre de conseillers.

Proverbes 20.18 :  Les projets s’affermissent par le conseil.

Une équipe se trompe moins facilement qu’un seul homme… La complémentarité d’hommes unis et soumis à Christ ne peut que refléter la personne de Christ…

Dieu ne veut pas que les chrétiens soient coiffés par une ou même quelques personnalités qui empêchent les autres de croître. Quand un arbre devient très grand, il prive les autres plantes de lumière. C’est ce qui arrive dans beaucoup d’Églises où le chrétien moyen reste souvent dans la médiocrité pour la simple raison qu’il n’a aucune occasion d’assumer ses responsabilités.
Dans l’Équipe d’Anciens, il faut un équilibre avec des hommes capables d’enseigner, des hommes qui exhortent et encouragent, des bergers (pasteurs), des évangélistes, des hommes savants, des hommes d’expérience, ou essentiellement pratiques. Quand il y a une bonne équipe d’Anciens, cet équilibre se voit et on ne peut pas dire que le don de l’un soit plus valable que celui de l’autre.

Évêques = Anciens

En regardant le chapitre 20 des Actes, nous remarquons quelque chose de très intéressant et important : Au verset 17 Paul envoie chercher les Anciens (au pluriel) de l’Église d’Éphèse.

Puis au verset 28 : Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint Esprit vous a établis Evêques.
Paul identifie donc le rôle d’Évêque à celui d’Ancien. Il n’est pas dit que les Anciens se soient constitués eux-mêmes Évêques de l’Église, mais que le Saint Esprit les avait établis Évêques…

Dès les premiers siècles, la notion d’équipe a cédé sous le poids d’une nouvelle structure humaine qui, dans les Églises locales remettait de plus en plus le pouvoir entre les mains d’un seul homme. Certes, il était appuyé par un conseil d’« anciens » qui donnait aux seuls dirigeants de l’Église un pouvoir prédominant.

Dès que le Saint Esprit n’a pas un plein pouvoir au milieu des siens, les hommes commencent à avoir recours à toutes sortes de compromis, de déviations et de structures pour remplacer l’action du Saint Esprit…

L’Église de Maison

A Éphèse, en l’absence de Paul, Priscilla et Aquilas avaient déjà toute une œuvre centrée sur leur maison.

Nous lisons à leur propos : Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre… Saluez aussi l’Église qui est dans leur maison (Romains 16.3,5).

Ce couple avait donc déménagé à Rome où il avait encore une Église dans sa maison.

Dans Romains 16, nous voyons également qu’il y avait beaucoup d’autres groupes qui étaient des Églises autonomes fonctionnant comme celle de la maison d’Aquilas et de Priscilla…

Cette expression l’Église dans ta maison, dans la maison revient à peu près huit fois dans les Actes et les Épîtres. Paul, écrivant à Philémon, dit : Salue l’Église qui est dans ta maison (Philémon 2). En écrivant aux Colossiens, il dit : Les frères qui sont à Laodicée et Nymphas et l’Église qui est dans sa maison (Colossiens 4.15)…

Dans le Nouveau Testament, l’Église de maison est une véritable Église locale et non un pis-aller et je suis convaincu que l’on doit bâtir en France selon ce principe…

Les avantages de l’Église de maison

Ceux-ci sont très nombreux. D’abord tout le monde se connaît. Il peut y avoir un véritable partage à tous les niveaux : matériel, spirituel, moral. Les familles s’entraident pour s’occuper des enfants et des malades dans les moments difficiles. On est obligé de maintenir une relation étroite, profonde et sincère.

Dans les petits groupes, l’Esprit de Dieu peut développer d’une part, une communion spirituelle personnelle et intense entre les membres et d’autre part, les dons spirituels car chacun a une responsabilité et la possibilité de s’exprimer et d’œuvrer efficacement pour le Seigneur. La prière demeure simple. Il n’y a pas de place pour ces longues prières où l’on évangélise Dieu, où l’on enseigne à Dieu la doctrine. Avec Christ au milieu, chacun peut parler librement, déverser son cœur, et même les enfants apprennent à participer à la vie de prière. Les tout jeunes convertis s’intègrent vite et facilement dans cette communion fraternelle.
L’étude de la Bible devient intime avec un riche partage qui permet un approfondissement toujours plus sérieux des différents textes qui sont proposés.

Un autre avantage, c’est qu’il est généralement beaucoup plus facile d’inviter des voisins, des amis, des contacts dans un cadre semblable, que de les faire venir dans un lieu de culte public… Personnellement, j’ai vu plus de personnes amenées au Seigneur dans de telles études bibliques que dans les réunions dites d’évangélisation…

La vraie Église est bâtie par la main de Christ et elle reflète sa personnalité. Elle apporte l’harmonie du caractère de Dieu sur terre. Elle est un témoignage incontestable. Elle répond à toutes les aspirations du cœur de l’homme régénéré.

Oh, que Dieu forme des noyaux et des équipes solides et unies, où la présence de Christ soit aussi évidente que la lumière du soleil pour que le royaume de Dieu soit déjà visible sur cette terre !

(Extraits du livre de Ralph Shallis : L’Idée magistrale de Jésus-Christ : L’ÉGLISE, Ed. CLC, 2018).

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