L’EXPÉRIENCE DE LA PRÉSENCE DE DIEU DU FRÈRE LAURENT DE LA RÉSURRECTION

L’EXPÉRIENCE DE LA PRÉSENCE DE DIEU DU FRÈRE LAURENT DE LA RÉSURRECTION

d’après lui-même :

 

Le Frère Laurent de la Résurrection (1614-1691), frère laïque du Couvent des Carmes de la rue Vaugirard à Paris, en dépit d’un grand attachement à Dieu, ne trouva pas de suite la paix avec Dieu, ni la paix de Dieu. Il pleura souvent devant le Seigneur :

« La foi seule fut pour moi. »

Puis Dieu devint proche en Jésus-Christ. Il découvrit enfin la bonté et la miséricorde de Dieu, la grâce sans laquelle nous ne sommes rien…
« Lorsque je ne pensais plus qu’à finir mes jours dans ces troubles et ces inquiétudes… je me trouvai tout d’un coup changé. Et mon âme, qui jusqu’alors était toujours en trouble, se sentit dans une profonde paix intérieure. »
Dès lors il ne tolérait plus que quoi que ce soit le sépare de Jésus-Christ qu’il aimait de toute sa force et de toute sa pensée :

«  Je renonçai pour son amour à tout ce qui n’était point lui et je commençai à vivre comme s’il n’y avait que lui et moi au monde. »

« Je l’y (dans mon cœur) adorais le plus souvent que je pouvais, tenant mon esprit en sa sainte présence… »

Dans toutes nos occupations, nous devons le plus souvent possible « adorer Dieu au fond de notre cœur…le louer, le supplier, lui offrir notre cœur, et le remercier. »

« Qui sera assez imprudent pour se détourner, même un moment, du respect, de l’amour, du service et des adorations continuelles que nous lui devons ? »

« Notre seul devoir dans cette vie est de plaire à Dieu, et qu’en dehors de cela tout n’est que folie et vanité.  »

«  Lorsque nous sommes fidèles à nous tenir en sa sainte présence, à le considérer toujours devant nous, outre que cela nous empêche de l’offenser et de rien faire qui lui puisse déplaire, au moins volontairement…nous obtenons une sainte liberté pour lui demander les grâces dont nous avons besoin. »

«  Mettons toute notre confiance en lui. Je ne doute pas que nous n’en ayons bientôt les effets en recevant l’abondance de sa grâce, par laquelle nous pouvons tout et sans laquelle nous ne pouvons rien que pécher. »

« La foi me le fait toucher du doigt et il ne s’éloigne jamais de nous à moins que nous ne nous en éloignions les premiers. »

«  Nous devons retenir nos esprits d’errer loin de lui en toute occasion, faire de nos cœurs un temple spirituel où nous l’adorions continuellement, veiller constamment sur nous-mêmes, afin de ne rien faire ou dire ou penser qui puisse lui déplaire. »

«  Nous savons aussi que nous pouvons tout avec la grâce du Seigneur, qu’il ne la refuse pas à ceux qui la lui demandent avec instance. Frappez à sa porte, persévérez à frapper et je vous assure qu’il vous ouvrira en son temps, si vous ne vous découragez pas, et qu’il vous donnera tout d’un coup ce qu’il aura différé durant plusieurs années. »

« La foi seule qui ne nous fera pas défaut au moment du besoin doit être notre soutien et le fondement de notre confiance, laquelle doit être toute en Dieu. Je ne sais pas comment Dieu en disposera avec moi : je suis toujours heureux. Le monde entier souffre ; et moi, qui mérite la plus sévère discipline, j’éprouve une joie si continuelle et si grande que je puis à peine la contenir.  »

«  Si nous savions combien il nous aime, nous serions toujours prêts à recevoir également de sa main le doux et l’amer ; et les choses même les plus pénibles et les plus dures nous seraient douces et agréables. »
« Ne nous amusons pas à rechercher ou à aimer Dieu pour des faveurs sensibles qu’Il nous a faites ou peut nous faire. De telles faveurs, quelque magnifiques et élevées qu’elles puissent être, ne peuvent jamais nous amener aussi près de Dieu qu’un simple acte de foi. Cherchons-le souvent par la foi…

Consacrons-nous de tout notre cœur à lui dès à présent. Ôtons de nos cœurs tout ce qui n’est pas Lui ; Il veut les posséder seul.  »

«  Il faut attendre de Dieu, sans s’inquiéter, la rémission par le sang de Jésus-Christ, en travaillant seulement à l’aimer de tout son cœur. »

«  Le temps de l’action n’est pas différent de celui de l’oraison. »
Le frère Laurent expliquait qu’il était aussi bien en communion avec Dieu « dans le tracas de la cuisine, où quelque fois plusieurs personnes demandent en même temps des choses différentes » que s’il était « à genoux » dans la prière. »

 

Trois semaines avant sa mort : « J’espère le voir bientôt »

Six jours avant sa mort : « J’espère de sa miséricorde la grâce de le voir dans peu de  jours ».

Juste avant de partir vers son Seigneur, un religieux lui demanda à quoi il pensait :
« Je fais, répondit-il, ce que je ferai dans toute l’éternité : je bénis Dieu, je loue Dieu, j’adore Dieu et je l’aime de tout mon cœur. C’est là tout notre devoir, mes frères, d’adorer Dieu et de l’aimer, sans se soucier du reste. »

Il mourut le 12 février 1691, âgé de 80 ans.

Le Frère Laurent de la Résurrection eut une influence considérable sur un grand nombre de catholiques, prêtres et évêques inclus.
Fénelon (1651-1715) l’archevêché de Cambrai, surnommé le Cygne de Cambrai, avait une grande considération pour lui.
Il a inspiré, édifié, aidé à demeurer en Christ d’innombrables chrétiens de toutes tendances.

Théophile Hammann
Voir aussi :  https://esperertoujours.fr/la-presence-de-dieu/

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