LA COMMUNION DANS L’ÉVANGILE DE JEAN

LA COMMUNION DANS L’ÉVANGILE DE JEAN

L’apôtre Jean décrit comment l’opposition naît et grandit contre la personne et l’enseignement de Jésus et il rapporte les paroles de Jésus annonçant la haine du diable et du monde monde contre les croyants et la persécution que ceux-ci auront à subir.

L’évangile de Jean est aussi l’évangile de la communion : Communion au sein de la trinité, en particulier communion entre le Père et le Fils, communion entre les croyants et le Fils, communion entre les croyants.

Tout le monde crée est relation et interaction : interaction entre particules élémentaires, entre nucléons, atomes, molécules, planètes, étoiles, trous noirs, quasars, galaxies, amas et superamas de galaxies et filaments. Le but de la physique est de mettre en équation les lois qui régissent ces interactions, les forces d’attraction et de répulsion. L’univers existe grâce à ces lois d’interaction. La physique est en bonne voie pour réduire les forces forte, faible, électromagnétique et gravitationnelle à une seule force !
Dans les cellules vivantes, entre les cellules vivantes et entre les êtres vivants le nombre et la diversité des interactions et échanges semblent illimités. Le vivant est caractérisé par l’interactibilité : entre bactéries, virus, plantes, insectes, oiseaux, mammifères… et entre les humains. On peut penser qu’entre les êtres célestes il n’y a que communication, échange et communion aimante.

A. COMMUNION ENTRE LE PÈRE ET LE FILS

Jésus est venu du Père
En-dehors de la courte période de son ministère terrestre, Jésus a toujours été auprès du Père et dans le Père.
Jean 1.1-2 : Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. Au commencement, il était avec Dieu. 
Jean 6.46 : Personne n’a jamais vu le Père, sauf celui qui est venu d’auprès de Dieu.
Jean 8.42 : Jésus leur dit : …c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé.
La deuxième personne de la trinité a toujours été auprès du Père, dans le sein du Père, dans une communion d’amour parfaite. Le Fils est engendré, non crée. Les théologiens parlent d’un engendrement éternel du Fils, d’une procession.

Jésus a été envoyé par le Père
Jésus a quitté la gloire céleste pour accomplir l’œuvre du salut.
Matthieu 10.40 : Celui qui m’accueille, accueille celui qui m’a envoyé.
Jean 5.23-24 : Ne pas honorer le Fils, c’est ne pas honorer le Père qui l’a envoyé. Oui, vraiment, je vous l’assure : celui qui écoute ce que je dis et qui place sa confiance dans le Père qui m’a envoyé, possède, dès à présent, la vie éternelle et il ne sera pas condamné.
Jean 7.28 : Je ne suis pas venu de moi-même : c’est celui qui est véridique qui m’a envoyé.
Jean 17.8 :  Aussi les disciples ont-ils reconnu avec certitude que je suis venu d’auprès de toi ; et ils ont cru que c’est toi qui m’as envoyé.
Dans l’Évangile de Jean, Jésus affirme pas moins de 33 fois qu’il a été envoyé par son Père.
Mais évidemment, Jésus a été d’accord pour déposer sa gloire et venir sur terre. Après avoir déclaré l’insuffisance des sacrifices d’animaux pour le pardon de péchés, il déclare :
Psaumes 40.8 : Voici, je viens, dans le rouleau du livre, il est question de moi.
Hébreux 10.4-7 : Il est impossible que du sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. Voilà pourquoi, en entrant dans le monde, Christ a dit : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande : tu m’as formé un corps. Tu n’as pris nul plaisir aux holocaustes, aux sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici je viens – dans le rouleau du livre, il est question de moi –
pour faire, ô Dieu, ta volonté.

Le Père a envoyé son Fils pour qu’il nous enseigne, nous serve de modèle parfait à imiter et finalement meure à notre place.
Le Fils de Dieu a payé un prix énorme pour que nous soyons pardonnés et sauvés : la renonciation volontaire à la gloire céleste, le rejet par les chefs religieux, les souffrances de la passion, le don de sa vie, la séparation du Père à cause de nos péchés.

Jésus est dans le Père et le Père est dans le Fils
Jean 10.38 : Le Père est en moi et… je suis dans le Père.
Jean 14.10-11 : Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres.
Jean 14.20 :  En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.
Jésus accepte de dire que le Père demeure en lui, mais affirme de préférence que le Père est en lui : Il déclare que chacun est dans l’autre ! Le verbe être est plus fort que le verbe demeurer ; il exprime un attribut transcendantal, métempirique, immanent à la trinité.
Jésus est la révélation du Père, il est l’image visible du Dieu invisible, celui qui l’a vu a vu le Père (Jean 14.9).
Ce verbe être exprime l’unité totale du Père et du Fils :

Le Père et le Fils sont un
Jean 10.30 : Moi et le Père nous sommes un.
Jean 14.11 :  qu’ils soient un comme nous.
Jean 17.21-23 : … afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, – moi en eux, et toi en moi, — afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Le Père et le Fils sont éternellement un, d’une unité absolue, pure, bienheureuse et aimante.
Cependant chacune des trois personnes de la trinité a une volonté. Le Saint Esprit a une volonté, puisque, par exemple, il donne à chacun les dons spirituels, comme il veut (1 Corinthiens 12.11). Sur terre, Jésus a volontairement soumis sa volonté à celle du Père.
Jésus demande que la volonté de Dieu s’accomplisse partout sur terre et dans sa vie :
Matthieu 6.10 : …que ta volonté soit faite, sur la terre comme elle est faite au ciel.
Matthieu 26.39 : …que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux.
Ainsi, l’unité existe au sein de la trinité, mais elle est aussi un choix de Jésus et du Saint Esprit.

Jésus exécute la volonté du Père 
Jésus, sur terre, n’a jamais cessé d’être pleinement Dieu, la Sagesse de Dieu, la Vérité… Il aurait pu penser qu’il savait parfaitement que faire et quand et comment.
En réalité, il était totalement soumis au Père, n’enseignant que ce qu’il avait reçu de son Père et ne faisant que les œuvres que le Père lui demandait de faire :
Jean 5.19-20 : Jésus répondit… : Vraiment, je vous l’assure : le Fils ne peut rien faire de sa propre initiative ; il agit seulement d’après ce qu’il voit faire au Père. Tout ce que fait le Père, le Fils le fait également, car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. 
Jean 5.30 : Pour moi, je ne peux rien faire de mon propre chef... je ne cherche pas à réaliser mes propres désirs, mais à faire la volonté de celui qui m’a envoyé.
Jean 6.38 : Car si je suis descendu du ciel, ce n’est pas pour faire ce qui me plaît, mais pour accomplir la volonté de celui qui m’a envoyé. 
Jean 7.16 : Jésus leur répondit : Rien de ce que j’enseigne ne vient de moi. J’ai tout reçu de celui qui m’a envoyé.
Jean 8.28 :  Je ne fais rien de ma propre initiative, mais … je transmets ce que le Père m’a enseigné.
Jean 12.50 : Mon enseignement consiste à dire fidèlement ce que m’a dit le Père.
Jean 14.10 : Ce que je vous dis, je ne le dis pas de moi-même : le Père demeure en moi et c’est lui qui accomplit ainsi ses propres œuvres. 
Jean 14.24 : Cette Parole que vous entendez ne vient pas de moi, c’est la Parole même du Père qui m’a envoyé.
N’oublions pas que le Fils nous a envoyés comme le Père l’a envoyé (Jean 20.21) : Nous devons l’imiter en tout, et dépendre de lui comme il dépendait de son Père.
Sa communion parfaite avec son Père est le modèle de notre communion avec lui.
Nous devons recevoir de lui les directives pour tout ce que nous entreprenons dans tous les domaines de notre vie.

B. COMMUNION ENTRE LES CROYANTS ET LE FILS

Les croyants sont juridiquement en Christ et Christ est en eux
Jean 14.20 : En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.
Jean 14.23 : Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il obéira à ma parole. Mon Père aussi l’aimera : nous viendrons à lui et nous établirons notre demeure chez lui. 
Jean 17.26 : Je t’ai fait connaître à eux et je continuerai à te faire connaître, pour que l’amour que tu m’as témoigné soit en eux et que je sois moi-même en eux.
Cette inhabitation de Jésus en ceux qui l’aiment est glorieuse. Elle est la condition sine qua none de leur victoire, de leur sanctification et d’un fruit qui demeure.

Les croyants doivent demeurer en Christ
Jean 15.1-6 : Moi, je suis le vrai plant de vigne et mon Père est le vigneron…Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous : si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit… Je suis le cep de la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire.
Nous demeurons en Jésus si nous gardons une communion constante avec lui, par la prière intérieure, si nous haïssons le péché au lieu de lui céder, si nous aimons Dieu et les frères.
C’est en demeurant en Christ et dans sa Parole, que nous portons beaucoup de fruit et du fruit qui demeure :
Jean 15.7 : Mais si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, vous l’obtiendrez. 
Nous devons avoir en permanence avec Jésus, la relation et la communion parfaite qu’il avait avec son Père. Voulons-nous cela ? Cherchons-nous à demeurer en lui ?
C’est dans notre dépendance du Fils, dans cette communion avec lui que se trouve le secret d’un service béni et efficace.
Certes, Dieu peut bénir les œuvres que nous avons planifiées et décidées nous-mêmes, mais nous n’avons aucune garantie de succès.
Nous devons faire les œuvres préparées d’avance afin que nous les pratiquions (Éphésiens 2.10). Il y a beaucoup d’agitation dans les Églises de France et de Navarre, mais souvent peu de fruits. On planifie, on organise, on se fatigue, on dépense beaucoup d’argent pour l’évangélisation, mais seul ce qui est dans le plan de Dieu fait grandir les Églises !
Jésus dit : Le Fils ne peut rien faire de sa propre initiative… Nous non plus !
Nous demeurons en Jésus, si, par la foi, nous nous nourrissons de sa chair et de son sang :

Manger sa chair et boire son sang
Jean 6.55-57 : Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. Le Père qui m’a envoyé a la vie en lui-même, et c’est lui qui me fait vivre ; ainsi, celui qui se nourrit de moi vivra lui aussi par moi.
Manger sa chair et boire son sang consiste à recevoir, par la foi, la vie de Christ. Comme Jésus reçoit la vie du Père, nous recevons la vie de celui qui est la résurrection et la vie. Dans cette vie il y a tout ce dont nous avons besoin : sa sainteté, son caractère doux et humble de cœur, sa paix, sa joie, son autorité spirituelle… afin que nous puissions faire aussi les œuvres qu’il a faites !
Manger sa chair et boire son sang nous permet de recevoir l’équipement par lequel nous pouvons continuer son œuvre sur terre.
Ô que le Saint Esprit nous donne faim et soif de Jésus ! On devient ce qu’on mange ! Mangeons sa chair et buvons son sang tous les jours. Vous n’avez jamais entendu parler de quelqu’un qui ait oublié de manger pendant 3 ou 4 semaines !
Ô demeurons en lui, c’est en lui que nous avons tout pleinement !
Demeurer en Jésus, c’est le secret d’une vie chrétienne bénie, heureuse et qui porte du fruit. Si nous ne recherchons pas une communion vivante et constante avec Jésus, il est peu probable que nous l’obtenions un jour. Par contre, celui qui cherche, trouve !

Faire ses œuvres
Les œuvres que Jésus a accomplies sur terre, il ne les a pas réalisées en tant que personne divine, mais en tant que Fils de l’Homme, sinon il ne pourrait pas être notre modèle de service. Nous pouvons donc exercer, en son nom et avec son Esprit, le ministère qu’il a exercé. Nous sommes appelés à continuer sur terre l’œuvre qu’il a commencée, prêchant sa Parole, guérissant les malades, chassant les démons, ressuscitant les morts !
Jean 14.12 : Vraiment, je vous l’assure : celui qui croit en moi accomplira les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes parce que je vais auprès du Père.
Si nous n’arrivons pas à répondre aux besoins autour de nous, réclamons avec ferveur et persévérance, son aide, ses dons et l’autorité spirituelle : Il a promis de nous donner les manifestations du Saint Esprit si nous les lui demandons (Luc 11.13 ; Matthieu 7.7-11), et tout ce qui nous fait défaut dans l’exercice de notre ministère (Luc 11.5-10).
Faire la volonté de Dieu, est source d’un profond contentement. Jésus dit que c’est une nourriture :
Jean 4.34 : Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. 
Il peut en être de même pour nous : Réaliser ce que Dieu nous demande de faire est une nourriture bienfaisante. Si nous sommes dans le plan de Dieu, nous serons satisfaits, comblés et heureux !

C. COMMUNION ENTRE LES CROYANTS

Les enfants de Dieu ont pour vocation d’avoir entre eux, la communion parfaite qui est de toute éternité au sein de la trinité :
Jean 17.11 : Père saint, garde-les par le pouvoir de ton nom, celui que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un.
Jean 17.20-23 : Je te demande qu’ils soient tous un. Comme toi, Père, tu es en moi et comme moi je suis en toi, qu’ils soient un en nous pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme toi et moi nous sommes un,moi en eux et toi en moi. Qu’ils soient parfaitement un et qu’ainsi le monde puisse reconnaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les aimes comme tu m’aimes.
Une authentique et sincère communion entre les chrétiens est la condition d’un témoignage efficace. En fait le monde discerne ce qui est vrai amour fraternel et faux-semblant. Il n’est pas impressionné par le bluff, ni la comédie. Ne jouons pas à être chrétiens, ne jouons pas à l’Église. Mais aimons-nous sincèrement les uns les autres comme Christ nous a aimés, et par l’Esprit, ayons entre nous la même unité que celle qui existe au sein de la trinité.
Par l’Esprit de Dieu nous pouvons nous aimer les uns les autres comme Jésus nous aime.
Évidemment cela implique une profonde repentance et une sincère humiliation devant Dieu, le pardon accordé et demandé aux frères et la réparation de nos torts.
Le voulons-nous ? Que faisons-nous pour qu’il en soit ainsi ?
Les bénédictions et l’action du Saint Esprit dans notre vie sont en proportion de notre obéissance à ses commandements !
Théophile Hammann

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