LA VÉRITÉ SUR NOUS-MÊMES ou RECONNAÎTRE QUI NOUS SOMMES
Qui cache ses fautes ne prospérera pas, qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. (Proverbes 28.13)
Nous disons désirer la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, nous disons vouloir changer et être transformés en l’image de Christ. Mais pour être transformés en l’image de Jésus, il faut d’abord reconnaître sincèrement tout ce qui doit changer en nous ! Et ceci peut être difficile pour beaucoup de gens. Il est difficile de reconnaître tout ce qui est coupable, impur, faux, tordu, hypocrite dans nos vies !
1. LA DIFFICULTÉ DE RECONNAÎTRE SES PÉCHÉS
Tous les chrétiens reconnaissent qu’ils ont des faiblesses, qu’ils sont imparfaits, qu’ils ont des progrès à faire… mais cela ne suffit pas, il faut mettre des noms sur ces faiblesses !
La plupart des humains, y compris les chrétiens n’aiment pas la vérité sur eux-mêmes.
Les chrétiens ont peur de se découvrir tels qu’ils sont devant Dieu. Cette attitude bloque toute la vie chrétienne, la croissance spirituelle, l’exaucement des prières, l’évangélisation…
Pourtant c’est la vérité qui rend libre ! Si nous ne reconnaissons que très peu de nos péchés, nous n’en confessons que peu et ne sommes délivrés que de peu !
Si nous devenons conscients de tous, nous pouvons les confesser tous et être délivrés de tous ! Il est donc impératif d’entrer dans une cure de vérité ! C’est la vérité qui nous rendra libres !
A-t-on le droit de dénoncer le péché ? Regardez les lettres de Paul, particulièrement la 1ère lettre aux Corinthiens, celles aux Galates, aux Éphésiens et aux Colossiens : Paul dénonce crûment les péchés et déclare, tout comme Jean dans l’Apocalypse, que ceux qui commentent de telles choses ne seront pas sauvés.
Par exemple :
Galates 5.19-21 : Tout le monde voit bien ce qui procède de l’homme livré à lui-même : l’immoralité (sexuelle), les pratiques dégradantes et la débauche, l’idolâtrie et la magie, les haines, les querelles, la jalousie, les accès de colère, les rivalités, les discordes, les divisions, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. Je ne puis que répéter ce que j’ai déjà déclaré à ce sujet : ceux qui commettent de telles actions n’auront aucune part à l’héritage du royaume de Dieu.
Cette liste, non exhaustive, de péchés qui conduisent à la perdition, contient des péchés qui semblent être tolérés dans beaucoup d’Églises !
Le ciel est fermé pour ceux qui ont la frénésie de posséder toujours plus :
Éphésiens 5.5 : Car, sachez-le bien : aucun homme qui se livre à l’immoralité, à des pratiques dégradantes ou à la soif de posséder – qui est une idolâtrie – n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu.
A moins de se repentir, les menteurs ne sont pas citoyens du ciel :
Apocalypse 21.8 : Quant aux lâches, aux infidèles, aux dépravés (abominables), aux meurtriers et débauchés, aux magiciens, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera l’étang ardent de feu et de soufre, c’est-à-dire la seconde mort.
Le lâche n’est pas seulement celui qui, sous la menace, abjure sa foi. Si par crainte des hommes je refuse de faire le bien que Dieu me demande de faire, je suis un lâche.
La liste de Apocalypse 22.15 parle de ceux qui aiment et pratiquent le mensonge.
La liste des exclus du Royaume de Dieu de 1 Corinthiens 6.9-10 contient encore ceux qui pratiquent l’injustice, les pervers, les voleurs, les calomniateurs et les malhonnêtes.
Paul a le courage de nommer les péchés par leur nom ! Je suppose que s’il vivait de nos jours il ne serait pas très aimé comme orateur !
Faut-il vraiment prendre ces listes au sérieux ? Le malheur de beaucoup de chrétiens et d’Églises c’est justement de ne pas prendre ces versets au sérieux.
Mon épouse et moi avons vécu trois semaines dans une communauté chrétienne d’environ 3000 personnes, où régnait un grand respect de Dieu et où il allait de soi de prendre la Parole de Dieu au sérieux. Par exemple durant ces trois semaines nous n’avons entendu aucune critique de la part d’une personne exerçant une responsabilité. La conséquence en est qu’on y expérimente quotidiennement des conversions, des guérisons psychiques et physiques, des délivrances de drogues, d’éthylisme, de tabagisme, de la pornographie, d’esprits de haine et de meurtre…
On peut s’illusionner sur soi-même. Qu’il est difficile de reconnaître qui nous sommes réellement devant Dieu !
Quand Dieu voulut faire mourir Achab, le roi d’Israël, il permit à un esprit de mensonge de le séduire. Environ 400 faux-prophètes lui prophétisaient la victoire contre les Syriens, mais Michée, prophète de l’Éternel, lui annonça qu’un esprit de mensonge inspirait les 400 prophètes et qu’il mourra durant la bataille :
1 Rois 22.22-23 : Un esprit… répondit : J’irai, et je serai un esprit menteur en la bouche de tous ses prophètes. Le Seigneur lui dit : tu le séduiras, et tu auras l’avantage sur lui. Va, et fais comme tu l’as dit ! Et maintenant, conclut Michée, c’est ce qui est arrivé : l’Éternel a fait qu’un esprit de mensonge inspire tous tes prophètes ici présents, car l’Éternel a résolu ta perte.
Michée dit la vérité, mais Sédécias, un faux prophète, se mit en colère et lui donna une humiliante gifle. C’est que le mensonge ne supporte pas la vérité !
Qu’en est-il de nous ? Aimons-nous la vérité, sommes-nous prêts à accueillir tout le conseil de Dieu ? Ou voulons entendre ce qui chatouille nos oreilles ?
2 Timothée 4.3-4 : Car le temps viendra où les hommes ne voudront plus rien savoir de l’enseignement sain. Au gré de leurs propres désirs, ils se choisiront une foule de maîtres à qui ils ne demanderont que de leur caresser agréablement les oreilles. Ils détourneront l’oreille de la vérité…
Il est juste et biblique de prêcher l’amour, la compassion, la bonté, la grâce, la miséricorde de Dieu mais ce n’est pas tout le conseil de Dieu. Un évangile incomplet est un faux évangile.
2. QUELQUES TRADUCTIONS DE PROVERBES 12.1
♦ Celui qui aime la connaissance désire être corrigé,
mais celui qui déteste les réprimandes n’est qu’un sot.
♦ Qui aime l’éducation aime la science,
qui déteste les avis est stupide.
♦ Qui aime la discipline, aime la connaissance ;
mais qui hait la réprimande est stupide.
♦ Celui qui aime l’instruction, aime la connaissance ;
celui qui hait la répréhension est stupide.
♦ Quiconque aime le savoir désire qu’on l’avertisse quand il a tort.
Il est stupide de ne pas supporter d’être corrigé.
♦ L’élève ouvert aux admonestations de ses maîtres élargira ses connaissances,
tandis que l’individu rebelle aux remontrances s’enfoncera dans sa bêtise.
♦ En acceptant la critique, on s’instruit,
en refusant le reproche, on s’abrutit.
♦ Souci des avis, savoir assuré,
refus des remarques, ridicule !
♦ Celui qui aime la correction aime la science ;
celui qui hait la réprimande est stupide.
3. EXEMPLES DE PÉCHÉS FRÉQUENTS CHEZ LES CHRÉTIENS
3.1 Survol du décalogue
Le décalogue se trouve dans Exode 20.1-17, mais il est répété en Deutéronome 5.6-21 :
1er commandement, Deutéronome 5.7 : Tu n’auras pas d’autre dieu que moi.
Tout ce que j’aime plus ou autant que Dieu, tout ce que je recherche plus que Dieu, qui me passionne plus que Dieu, est un faux dieu.
2è commandement, Deutéronome 5.8-10 : Tu ne te feras pas d’images taillées.
Existe-t-il dans votre demeure de gros bouddhas, des masques africains, des images de Marie ou de saints catholiques, des cassettes de musique démoniaque, des livres ou revues occultes, pornographiques ou malsains ?
3è commandement, Dt 5.11 : Tu n’utiliseras pas le nom de l’Éternel, ton Dieu, à la légère, car l’Éternel ne laissera pas impuni celui qui utilisera son nom à la légère.
Il y a bien des circonstances où nous pouvons utiliser le nom de Dieu en vain, ou sans respect ou pour tromper… Je voudrais juste mentionner le fait que nous disons souvent Seigneur, Seigneur ! Mais est-il vraiment le Seigneur de tout ? Dirige-t-il vraiment notre vie ? Notre famille ? Notre Église ? Obéissons-nous sincèrement à ses commandements ? Y a-t-il des domaines de notre vie où nous savons bien que nous n’obéissons pas au Seigneur, où nous faisons semblants d’être de bons chrétiens, où nous sommes hypocrites ?
4è commandement, Dt 5.12-15 : Observe le jour du sabbat et fais-en un jour consacré à l’Éternel, comme l’Éternel ton Dieu te l’a commandé.
Le sabbat est l’image du repos promis aux enfants de Dieu et saisi par la foi.
5è commandement, Dt 5.16 : Honore ton père et ta mère, comme l’Éternel ton Dieu te l’a ordonné, afin de jouir d’une longue vie et de vivre heureux dans le pays que l’Éternel ton Dieu te donne.
Sommes-nous en bon terme avec notre père et notre mère s’ils sont encore en vie ?
Leur avons-nous pardonné leurs erreurs ? Il n’y a pas de parents parfaits, même ceux de Jésus ne l’étaient pas. Ceux parmi nous qui sont parents n’ont pas été des parents irréprochables. Dieu nous demande de pardonner tout totalement à nos parents.
Les aidons-nous moralement et, s’ils sont dans le besoin, matériellement ?
Il est certain qu’un grand nombre ne connaissent pas le bonheur et que d’innombrables sont morts prématurément pour n’avoir pas honoré père et mère.
L’écriture est très sévère pour ceux qui offensent leurs parents : Deutéronome 27.16 : Maudit soit celui qui méprise son père et sa mère ! Et tout le peuple dira : Amen.
Proverbes 30.17 : L’œil qui se moque d’un père et qui dédaigne l’obéissance envers une mère, les corbeaux du torrent le perceront, et les petits de l’aigle le mangeront.
Matthieu 15.4 : Dieu a dit : Honore ton père et ta mère et : Que celui qui maudit son père ou sa mère soit puni de mort.
6è commandement, Dt 5.17 : Tu ne commettras pas de meurtre.
Vous n’avez très probablement pas tué un homme physiquement. Mais on peut tuer par la langue, par des insinuations, des perfidies…
On peut détruire des vies, des ministères par des critiques perfides, des calomnies, des médisances, la ségrégation. Quand, dans une entreprise ou une Église, un petit chef, un chefaillon, éprouve de l’hostilité envers une personne, il ne supporte pas que quiconque ait de bonnes relations avec cette personne. Celle-ci est alors discriminée.
Si nous avons heurté, blessé, scandalisé un humble croyant en Jésus, nous aurons à en rendre compte, surtout si nos propos l’ont éloigné des Églises, voire de Dieu :
Luc 17.1-2 : Jésus dit à ses disciples : Il est inévitable qu’il y ait pour les hommes des occasions de chute, mais malheur à celui qui crée de telles occasions. Mieux vaudrait pour lui être précipité dans le lac avec une pierre de meule attachée au cou que de faire trébucher un seul de ces petits.
7è commandement, Dt 5.18 : Tu ne commettras pas d’adultère.
Vous est-il arrivé de regarder des vidéos ou des sites pornographiques sur internet ? Convoitez-vous d’une manière chronique des personnes de l’autre sexe ? Nourrissez-vous des fantasmes impurs ?
Prions quotidiennement pour nos enfants, afin qu’ils soient gardés de toute impureté.
8è commandement, Dt 5.19 : Tu ne commettras pas de vol.
Sommes-nous entièrement intègres, équitables, irréprochables devant Dieu et les hommes ou tolérons-nous des malhonnêtetés, des escroqueries, des tricheries, des malversations ?
9è commandement, Dt 5.20 : Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Ce commandement condamne les fausses accusations, les calomnies contre un frère ou le prochain ; mais les médisances aussi sont interdites par l’Écriture. Sommes-nous entièrement purs de ces péchés qui peuvent dévaster une vie comme un ouragan ?
10è commandement, Dt 5.21 : Tu ne porteras pas tes désirs sur la femme de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni son champ, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui lui appartient.
Convoiter une personne de l’autre sexe, c’est commettre l’adultère en pensée. Un adultère dans la tête est aussi un adultère, dit le Seigneur.
Ce dernier commandement interdit de vouloir, dans son cœur, s’accaparer de quoi que ce soit qui appartient à quelqu’un d’autre. Notre langue, nos pensées, notre cœur sont-ils nets de toute convoitise ?
Convoitise et jalousie sont d’inséparables sœurs jumelles. La jalousie est présente tout au long de la Bible et elle est meurtrière : Caïn tua son frère Abel, Saül essaya des années durant de tuer David…
Convoitise et jalousie sont proches de la Schadenfreude qui consiste à se réjouir du malheur des autres, péché dont les chrétiens sont rarement conscients.
Proverbes 17.5 : Qui se réjouit du malheur d’autrui ne restera pas impuni.
3.2 Plus jamais le même (So wird man anders) de Basilea Schlink
Basilea Schlink (1904-2001) fut la Mère supérieure de la Communauté Évangélique des Sœurs de Darmstadt, en Allemagne. Cette Communauté, par ses écrits, ses cassettes, les émissions radiophoniques… rayonne, depuis 1947, la gloire de Dieu sur plusieurs pays.
D’innombrables personnes ont trouvé le Seigneur ou ont été transformées par le témoignage de cette communauté.
Le livre Plus jamais le Même (So wird man anders) de Basilea Schlink, a d’abord été écrit pour la sanctification des sœurs de la Communauté ; mais, traduit en plus de vingt langues, il a eu, il a encore un puissant impact sur le christianisme mondial, particulièrement du Tiers Monde.
Le Seigneur accorda à Basilea Schlink une révélation de son péché. Elle fut épouvantée et se mit à pleurer en découvrant qu’elle ne vivait absolument pas la sainteté exigée par la parole de Dieu : « Connaître le sacrifice de Jésus ne suffit pas pour faire de nous un homme nouveau, il faut y croire d’une foi vivante, qui implique le combat de la foi. »
Elle se décida à combattre le bon combat de la foi (1 Timothée 6.12), à s’engager d’une manière radicale pour le Seigneur. « Celui qui n’a pas combattu ne sera pas couronné (wer nicht kämpft, wird auch nicht gekrönet). Et quel combat le Seigneur exige-t-il de nous ? Un combat jusqu’au sang, comme le dit la lettre aux Hébreux (12.4). »
Elle avait la conviction qu’elle devait exposer tous ses péchés à la lumière afin que la puissance du péché fut brisée : « Je savais que sans cette confession je ne serai pas libérée car, par le péché, l’ennemi garderait son emprise sur moi. »
Elle confessa donc ses péchés devant Jésus, en présence d’un témoin humain.
« Mais il ne suffit pas de se confesser et de prendre position contre le péché. Il fallait aussi que j’aille trouver les différentes personnes envers lesquelles je m’étais rendue coupable en paroles ou en actes, ou que je leur écrive. Bien que je ne puisse, en fin de compte, jamais réparer (totalement) ma faute, ma reconnaissance envers Jésus pour son pardon et la douleur provoquée par le mal que j’avais fait aux autres, me poussaient à faire mon possible pour que guérissent les blessures dont j’étais responsable. »
Cette confession et cette réparation furent un tournant dans sa vie. Mais elle comprit qu’elle devait continuer ce combat contre la puissance du péché : « Je commençais donc quotidiennement à mener ce combat de la foi, à apporter chaque jour à Jésus, en les nommant, les différents péchés propres à mon être et à ma vie. »
Chaque jour elle invoquait le nom de Jésus et confessait sa victoire sur ses péchés qu’elle nommait l’un après l’autre. Elle constatait que le sang de Jésus brise progressivement la puissance du péché :
« Je veux chanter mon rédempteur,
le précieux sang de mon Sauveur
qui est puissant pour libérer
de l’esclavage de tout péché ! »
Le livre Plus Jamais le Même traite 45 péchés. A chacun elle consacre un petit chapitre, avec une grande sincérité et un immense amour pour Jésus. Par exemple : la propre justice, la pitié de soi, la crainte des hommes, la suspicion, l’obstination, la soif de pouvoir, l’hypocrisie, la lâcheté, la moquerie…
Vous pouvez vous procurer le livre Plus Jamais le Même à la librairie chrétienne C.L.C. (http://www.clcfrance.com).
3.3 Quelques péchés cités par Charles Finney dans Les réveils Religieux
Pendant des années je ne faisais aucun progrès dans la vie spirituelle, parce que j’étais aveugle sur plusieurs de mes péchés. Je luttais contre certains, mais ne cherchais en aucune manière à être délivré des autres. Je vivais dans l’illusion sur moi-même. Je pouvais bien voir la sciure dans l’œil du prochain, sans me soucier de la poutre dans le mien !
Voici l’opinion de Jésus à ce sujet :
Matthieu 7.5 : Hypocrite ! Commence donc par retirer la poutre de ton œil ; alors tu y verras assez clair pour ôter la sciure de l’œil de ton frère.
Le livre Les réveils Religieux, de Charles Finney (1792 -1875) m’a beaucoup aidé. Charles Finney fut un puissant révivaliste américain, d’une grande intégrité et plein du Saint Esprit ; il connut des réveils époustouflants dans quasiment toutes les villes dans lesquelles il prêchait. Dans le 3è discours du livre mentionné nous lisons :
« L’examen de vous-mêmes consiste à diriger vos regards sur votre vie, à considérer vos actions, à vous rappeler le passé pour en connaître le vrai caractère. Prenez vos péchés personnels un à un et considérez-les. Je ne dis pas que vous devez jeter un rapide coup d’œil sur votre vie passée, reconnaître qu’elle est remplie de péchés et demander pardon à Dieu, après une confession générale. Je dis qu’il faut prendre vos péchés un à un. Il ne serait pas mal de prendre un stylo et du papier, et de les noter à mesure qu’ils se présentent à votre souvenir. Faites cet inventaire avec le même soin qu’un commerçant apporte à tenir ses livres de comptabilité ; et au fur et à mesure qu’un péché se présente à votre souvenir, ajoutez-le à votre liste. Des confessions générales ne serviront jamais à rien ; vos péchés ont été commis un à un ; et dans toute la mesure où vous pouvez vous en souvenir, vous devez en faire la revue et vous en repentir pareillement un à un. Commencez maintenant, et prenez d’abord ce qu’on appelle communément, quoique improprement, les péchés d’omission. » (Charles Finney, Les Réveils Religieux, 2è Discours).
Parmi les péchés d’omission, Finney mentionne et commente l’ingratitude, la négligence de la lecture de la Bible et de la prière. Au sujet de la prière il dit : « Notez les cas où vous avez omis la prière secrète, la prière en famille et les réunions de prière, ou ceux encore où vous avez prié d’une manière qui a offensé Dieu plus que si vous n’aviez pas prié du tout. »
Trouvons-nous ce franc-parler offensant ? Le scalpel guérissant du chirurgien fait toujours mal.
Dans la liste des péchés de commission, Charles Finney mentionne entre autres :
• Le fait de considérer nos biens terrestres comme nous appartenant, alors que nous n’en sommes que les gérants. « Si vous avez avez aimé les biens terrestres pour eux-mêmes ou pour satisfaire une convoitise, une ambition, l’esprit mondain, ou pour amasser en faveur de votre famille, vous avez péché et vous devez vous repentir. »
• « Rappelez-vous, autant que possible, tous les cas dans lesquels vous avez montré de l’orgueil. La vanité est une forme spéciale d’orgueil. »
• L’envie : « N’avez-vous jamais porté envie à d’autres au point d’être peiné d’entendre faire leur éloge ? Ne vous êtes-vous pas arrêté plus complaisamment sur leurs fautes que sur leurs qualités, et sur leurs défaites plus que sur leurs succès ? Répondez consciencieusement ; et si cet esprit infernal a trouvé abri chez vous, repentez-vous profondément devant Dieu, sans quoi il ne vous pardonnera jamais. »
• Censure : « Rappelez-vous les cas dans lesquels vous avez agi avec amertume (frustration), et où vous avez parlé de chrétiens d’une manière dépourvue de bienveillance et de charité chrétiennes, de cette charité qui exige que nous donnions toujours l’interprétation la plus raisonnablement favorable à toute action d’un caractère douteux. »
• Mensonge : « Si vous avez l’intention de produire une impression contraire à la vérité, vous mentez. Notez tous les cas dont vous pouvez vous souvenir. Ne leur donnez pas un nom adouci. Dieu les appelle des mensonges… »
• Mauvaise humeur : « Peut-être avez-vous parlé avec emportement à votre femme ou à vos enfants, ou à votre famille, ou à vos collaborateurs ou à vos voisins. Notez tout cela. »
• « Peut-être avez-vous affaibli l’influence d’autrui par des insinuations contre lui… vous avez lié les mains de ceux qui voulaient agir… Vous avez donné beau jeu à Satan. »
• Si vous avez commis une faute contre quelqu’un, et qu’il vous est possible d’atteindre la personne, allez confesser votre péché immédiatement et débarrassez-vous de cette affaire. Si non, écrivez-lui et confessez votre tort. »
« Faites toutes ces choses à fond et jusqu’au bout. Faites-le maintenant. Ne renvoyez pas la chose à plus tard ; vous ne feriez qu’aggraver le mal. Confessez à Dieu les péchés commis contre Dieu, et aux hommes ceux que vous avez commis contre les hommes. Ne cherchez pas à vous tirer d’affaire en contournant les obstacles. Enlevez-les du chemin. »
Finney conseille de refaire ce travail une 2è puis une 3è fois. « Vous devriez mettre à cette recherche le même soin, le même sérieux et la même profondeur que si vous vous prépariez à l’instant pour le Jugement dernier… Tandis que vous repassez ainsi la liste de vos péchés, assurez-vous que vous êtes bien décidés à vous réformer sur-le-champ. Partout où vous trouverez quelque chose de mauvais, prenez aussitôt, dans la force de Dieu, la résolution de ne plus pécher de cette manière… Donnez libre cours à cette œuvre profonde de repentance, de confession complète, de brisement devant Dieu, et vous aurez autant de l’esprit de prière que votre corps en pourra supporter. »
Si cette parole forte et solennelle de Finney vous offusque, souvenez-vous qu’on reconnaît un arbre à ses fruits (Matthieu 7.15-20). Le fait de traiter le péché avec sérieux a donné à la vie de Finney des fruits excellents et surabondants. Après la publication des Réveils Religieux, de nombreux Réveils ont surgi partout dans le monde parce que des chrétiens ont reçu son message avec des cœurs humbles et intègres. Jonathan Goforth, un missionnaire Canadien en Chine, avait travaillé sans aucun fruit pendant de nombreuses années ; mais il est devenu un homme de Dieu exceptionnel à la lecture du message de Finney : Un Réveil secouait toutes les villes de Chine dans lesquelles il proclamait le nom de Jésus !
Prions : Seigneur Jésus, Sauveur bien-aimé, je te demande pardon parce que j’ai souvent lutté d’une manière tiède contre le péché. Mets en moi une grande soif de sainteté, une ferme volonté de combattre contre le péché. Je veux, comme toi, avoir le péché en horreur. Mets en moi ta vie, ta nature douce, humble et aimante. Rends-moi semblable à toi. Jésus, mon Sauveur, rends-moi plus que vainqueur. Amen.
Théophile Hammann