PROCLAMATION D’UN JOUR D’HUMILIATION NATIONALE, DE JEUNE ET DE PRIÈRE PAR LE PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE
Attendu que le sénat des États-Unis reconnaît avec piété l’autorité suprême et le juste gouvernement du Dieu tout-puissant, dans toutes les affaires des hommes et des nations, il a demandé au Président de désigner et de mettre à part une journée de prière nationale et d’humiliation.
Attendu qu’il est du devoir des nations et de tous les hommes
• de reconnaître leur dépendance envers le Dieu Tout-Puissant,
• de confesser, dans une humble contrition, leurs péchés et leurs transgressions, avec l’assurance, cependant, que la véritable repentance leur permettra d’obtenir la miséricorde et le pardon,
• de reconnaître la sublime vérité annoncée dans les Écritures saintes et prouvée par toute l’histoire, que seules sont bénies les nations dont l’Éternel est le Dieu.
Attendu que nous savons que, selon la loi divine, les nations comme les individus encourent, dans ce monde, les châtiments et la punition, ne devrions-nous pas craindre, avec raison, que l’affreuse calamité de la guerre civile qui dévaste notre pays en ce moment, ne soit une punition infligée pour nos péchés de présomption, dans le but de provoquer, pour le peuple tout entier, une indispensable réforme ?
Nous avons été l’objet de la générosité céleste. Nous avons connu ces dernières années la paix et la prospérité. Nous avons prospéré en nombre, en richesse et en puissance comme aucune autre nation, mais nous avons oublié Dieu. Nous avons oublié la main de grâce qui nous avait gardés dans la paix et qui nous avait multipliés, enrichis et rendus forts ; nous avons imaginé, dans notre vanité et l’égarement de nos cœurs, que toutes ces bénédictions venaient de quelque sagesse et vertu supérieures que nous posséderions. Grisés par ce succès ininterrompu, nous sommes devenus trop imbus de nous-mêmes pour ressentir le besoin de la grâce qui libère et qui protège, trop fiers pour prier le Dieu qui nous a créés ! Il nous incombe donc de nous humilier devant sa majesté offensée, de confesser les péchés de notre nation et de prier pour obtenir sa clémence et son pardon.
Ainsi, conformément à cette demande et en plein accord avec l’avis du sénat, je déclare désigner et mettre à part le jeudi 30 avril 1863 comme jour d’humiliation nationale, de jeûne et de prière. Je demande donc à toutes les personnes de s’abstenir, en ce jour, de leurs occupations habituelles et de se rassembler dans les lieux de culte et dans leurs maisons respectives pour faire de ce jour un jour saint pour le Seigneur et consacré à l’humble accomplissement des devoirs religieux qui conviennent à cette occasion solennelle.
Dans l’accomplissement de tout cela, dans la sincérité et la vérité, appuyons-nous humblement sur l’espérance que nous donnent les divines Écritures, que le cri de la nation sera entendu en haut et qu’il y sera répondu par des bénédictions ; non seulement par le pardon des péchés de la nation, mais également par le retour à l’unité et à la paix comme dans le passé, pour notre pays divisé et souffrant.
En témoignage de cela, j’ai signé de ma main et apposé le sceau des États-Unis.
Fait à Washington ce trente mars de l’an de grâce mille huit cent soixante-trois de la quatre-vingt-septième année de l’indépendance des États-Unis.
Par le Président : ABRAHAM LINCOLN
WILLIAM H. SEWARD, secrétaire d’État.
RÉFLEXIONS DE DEREK PRINCE
La proclamation ci-dessus est conservée à la bibliothèque du Congrès dans l’Appendice N°19 du volume 12 des Statuts intégraux des États-Unis. Elle a été instaurée par une résolution du Sénat des États-Unis et a été proclamée officiellement par Abraham Lincoln en tant que Président, le 30 mars 1863.
Son message contient deux thèmes qui méritent toute notre attention.
Tout d’abord, la proclamation reconnaît les bénédictions uniques accordées aux États-Unis et suggère que celles-ci ont amené une attitude de fierté et d’autosuffisance qui sont la cause d’une grave crise nationale. Certaines expressions utilisées pourraient s’appliquer avec la même force à la situation de la nation aujourd’hui : « Nous avons prospéré en nombre, en richesse et en puissance comme aucune autre nation […] Nous avons imaginé dans la vanité et les errements de nos cœurs que toutes ces bénédictions venaient de quelque sagesse ou vertu supérieure que nous posséderions […] Nous sommes devenus trop imbus de nous-mêmes, trop fiers pour prier le Dieu qui nous a créés ! »
Ensuite, la proclamation reconnaît sans équivoque « la puissance supérieure de Dieu » dans les affaires des hommes et des nations. Ce qui indique qu’au-delà des forces politiques, économiques et militaires de l’histoire, des lois divines sont à l’œuvre ; en reconnaissant ces lois, et en s’y soumettant, une nation peut changer sa destinée, écarter le désastre qui menace pour retrouver la paix et la prospérité véritables. La proclamation souligne une manière précise et concrète pour une nation d’invoquer « la puissance supérieure de Dieu » : par l’unité dans la prière et le jeûne.
L’auteur de cette proclamation, Abraham Lincoln, est généralement considéré par les Américains et par le reste du monde comme le président américain le plus sage et le plus éclairé. C’était un homme avec une foi sincère et des convictions profondes, mais qui n’a jamais fait partie d’une dénomination chrétienne. Il ne pouvait en aucun cas être considéré comme irrésolu ou extrême dans ses vues religieuses. De plus, cette proclamation n’est pas seulement le fruit des convictions personnelles de Lincoln ; elle est le résultat d’une résolution de tout le Sénat des États-Unis…
Derek Prince
Extrait du livre de Derek Prince : Comment façonner l’histoire par la prière et le jeûne, éditions Derek Prince Ministries France.
REMARQUES CONCLUSIVES
Tous les chrétiens ont le devoir de prier pour leur pays et pour la politique internationale.
En tant que prêtres de la Nouvelles Alliance, les chrétiens de France ont l’autorité de demander pardon pour leur pays, pour les péchés et les abominations commis par les gouvernements successifs, les Conseils des Régions et des départements, les Maires et les Conseils Municipaux.
C’est ce que faisaient Daniel (Daniel 9), Esdras (Esdras 9), Néhémie (Néhémie 1 ; 9) et, à plusieurs reprises, Moïse (Exode 32.11-14, 31-35 ; Nombres 11.2 ; 14.13-24 ; etc.)
Les prières de ces hommes de Dieu ne concernaient pas des individus décédés. L’état éternel de chaque humain (salut ou perdition éternel) est irrémédiablement et irréversiblement fixé au moment de sa mort. Aucune prière ne pourra sauver celui qui est mort dans ses péchés. Ce sont plutôt des prières de demande de pardon collectif, comme celle de Jésus avant sa mort sur la croix (Luc 23.34). Ces demandes de pardon enlèvent les malédictions collectives qui empêchent Dieu d’agir dans une nation, une région, une ville, une Église, une famille. Remarquons cependant que Dieu a pardonné au paralytique parce que ses quatre porteurs avaient la foi, Marc 2.5
Parce que tout est possible à Dieu, et parce que Dieu exauce les prières de ceux qui l’aiment, les chrétiens sanctifiés ont des possibilités illimitées pour révolutionner radicalement la politique, les médias, le monde de la culture, l’agriculture, l’industrie et toute l’économie de leur pays.
Parce que Dieu désertifie le pays de ceux qui le haïssent (Esaïe 6.11-12 ; Jérémie 25.11 ; Psaume 107.33-38) et qu’il envoie des fleuves dans les déserts pour les faire refleurir (Esaïe 35.6-7 ; Esaïe 41 8-20 ; Esaïe 43.19-21) quand ses habitants le cherchent et se repentent de leurs péchés, les chrétiens ont aussi l’autorité de changer le climat de leur pays : empêcher les sécheresses et les inondations, les grêles, les tempêtes et ouragans, les gels destructeurs du printemps… A plusieurs reprises, quand les médias annonçaient des tempêtes sur notre région, j’ai invoqué le Seigneur, et il n’y en eut point !
Certes, ces versets expriment des images de réalités spirituelles, des malédictions ou des bénédictions, mais ils doivent parallèlement être pris littéralement. Nous vivons une période où l’équilibre atmosphérique et climatique est rompu et où des pays riches vont se désertifier et où des pays désertiques recevront des pluies fertilisantes.
Il n’y a pas de limite à ce que Dieu peut faire. Il n’y a pas de limite à ce qu’un enfant de Dieu doux et humble de cœur, peut obtenir de lui.
Un vrai chrétien qui prie est plus puissant qu’un ministre ou qu’un président.
La très catholique reine d’Écosse, Marie Stuart, disait qu’elle craignait plus les prières de John Knox que l’Armée de Élisabeth 1ère, reine d’Angleterre.
Dieu est le Dieu de l’histoire. Il attend les prières des chrétiens pour agir puissamment pour sa gloire.
Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays. 2 Chroniques 7.14
Nous recommandons également la prière du président du Congo (RDC) :
https://esperertoujours.fr/la-priere-du-president-de-la-republique-democratique-du-congo/