L’AMOUR SELON 1 CORINTHIENS 13

A PROPOS DE 1 CORINTHIENS 13

Toute la Bible est inspirée de Dieu et utile et indispensable aux croyants, mais il semble que certains chapitres soient plus utiles, essentiels, enrichissants et formateurs que d’autres.
Un des chapitres les plus connus est 1 Corinthiens 13. Ce merveilleux texte a été surnommé
l’hymne à l’amour.
Ce chapitre se trouve au milieu d’un développement sur l’exercice des dons de l’Esprit (1 Corinthiens 12 à
14). Il est présenté par Paul comme le cadre normal de l’exercice de ces dons.
Il comprend trois parties :
i) La nécessité de l’amour, 13.1-3
ii) Description de l’amour, 13.4-7
iii) Supériorité de l’amour sur toutes les vertus et son éternité, 13.8-13

 

I. L’OBLIGATION DE L’AMOUR


1 Co 13.1 : Si je parle les langues des hommes, et même celles des anges, mais que je n’ai pas l’amour, je ne suis qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante.

Ce magnifique texte de l’apôtre Paul est solennel, profond, interpellant. Il est universel en ce qu’il concerne tous les chrétiens de tous les temps. Il concerne évidemment les croyants de Corinthe, mais Paul ne les interpelle pas, ne les apostrophe pas. Il ne dit pas : Vous parlez les langues des hommes et des anges… Il dit : Si je parle… Il s’implique humblement.

La plupart des traductions mettent les trois premiers versets au conditionnel, mais dans le grec ils sont au présent. Paul veut dire : ce que je dis ici, est plus qu’une supposition, cela existe bel et bien.

Paul fait allusion ici au don des langues. Ce sont des langues qui existent sur terre et probablement dans le ciel.
Des spécialistes affirment que les chrétiens de Corinthe considéraient leur
parler en langue (14.2,4,5,9… ) comme des langues angéliques. Ces croyants parlaient beaucoup en langue, mais leur comportement n’était pas inspiré par l’amour agapé.

Paul peut vouloir parler de trompettes, mais le grec n’utilise pas le mot trompette mais littéralement les termes cuivre ou bronze. Pour certains il fait allusion à des buires ou récipients métalliques :
«  L’apôtre semble faire allusion aux marmites d’airain déposées devant certains temples païens (trouvées par les archéologues à Dodone près de Corinthe). Ces marmites se touchaient. On frappait la première. Le son se transmettait de l’une à l’autre faisant entendre une sorte de murmure que le prêtre interprétait comme le langage du dieu. « Airain de Dodone » était devenu en Grèce un synonyme de vain bavardage. » (Note de la Bible d’Étude du Semeur.)

Une cymbale est un instrument de musique consistant en un disque métallique percé en son centre. Dans l’Ancien Testament les cymbales sont généralement mentionnées à côté des luths, harpes et tambourins et autres instruments qui accompagnaient les chants de louange.
Mais dans le passage étudié, il n’y a pas de paroles, pas de louange exprimé verbalement…
Ces instruments ne font donc qu’un vain bruit !
Si celui qui
parle en langue n’est pas rempli d’amour, il n’a aucune valeur aux yeux de Dieu.
Il peut se faire illusion, il peut se croire très spirituel puisque Dieu l’a gratifié du don de
parler en langue et qu’il exerce assidûment ce don. Mais Dieu juge différemment !

Celui qui n’aime pas d’un véritable amour n’est qu’une trompette braillarde ou une cymbale criarde. Il fait beaucoup de bruit pour rien.
L’amour est indispensable.

13.2 : Si j’ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères (ou : secrets) et toute la connaissance, si j’ai même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, mais que je n’ai pas l’amour, je ne suis rien.

Paul parle ici d’un autre don de l’Esprit exercé par les Corinthiens : la prophétie. Parler en langue et prophétie sont les dons les plus faciles à imiter. Mais même s’ils sont authentiques, si la personne qui les exerce n’a pas l’amour, elle ne vaut rien aux yeux de Dieu. Pour Paul, elle ne fait qu’un misérable bruit vain, futile, dérisoire et stérile.
Ensuite Paul mentionne les dons de révélation, de discernement, de connaissance, la science des mystères et secrets de Dieu, le don d’enseigner les saines doctrines.
Ces dons sont éminemment précieux et importants dans l’Église de Christ, mais si ceux qui les exercent ne sont pas remplis de l’amour agapé, ils ne valent rien devant Dieu.

Ô quelle situation tragique ! Et ceux qui sont concernés, ne le savent généralement pas !
Que de dramatiques surprises en perspective au Tribunal de Christ !
Finalement Paul parle d’un autre don essentiel à l’édification de l’Église : le don de foi.
Ce qu’il affirme ici est valable pour la foi de n’importe quel croyant. Mais certains croyants comme Georges Muller (1805-1898), John Alexander Dowie, le fondateur de la ville de Sion (1847-1907),
John Graham Lake (1870-1935), Smith Wigglesworth (1859-1959) ou Bakht Singh (1903-2000) ont eu le don de la foi, c’est-à-dire une foi exceptionnelle qui déplace des montagnes.
Ce don de foi est mentionné en 1 Corinthiens 12.9.

Si même ces croyants exercent leur foi qui produit des miracles, sans l’amour humble et pur, ils ne sont rien au regard de Dieu !
Paul mentionne, à titre d’exemples, les dons spirituels les plus exercés et les plus fréquents, mais il est clair que ce qu’il dit de ces dons est parfaitement vrai de tous les autres dons.

Les dons, s’ils sont authentiques, sont une grande bénédiction pour le Corps de Christ.
Mais c’est l’amour humble et vrai qui donne du prix à tous les dons et à tous les ministères.
Cet enseignement semble étrange et paradoxal mais il démontre l’absolue nécessité et la prévalence de l’amour.
Ceci nous concerne tous, parce que chacun exerce un ou plusieurs dons. Si nous ne servons pas le Seigneur dans cet amour bienveillant pour notre ennemi, le prochain, le frère ou la sœur, nous serons pesés dans la balance de Dieu et trouvés trop légers.

Dieu a pesé la vie du roi Belschatsar et l’a trouvée trop légère (Daniel 5.27), mais en fait, il pèse toutes les âmes ; c’est la psychostasie divine. Paul déclare clairement que certains chrétiens ne sont rien :

Celui qui s’imagine être quelqu’un d’important, alors qu’en fait il n’est rien, s’illusionne lui-même, Galates 6.14.
L’amour est essentiel, fondamental, vital. Il est impossible d’en exagérer son importance pour tout chrétien. C’est un étalon spirituel. Un étalon est une valeur parfaitement connue, utilisée comme référence, qui sert à évaluer d’autres valeurs.
Le mètre-étalon, déposé au Bureau International des Poids et Mesures, au Pavillon de Breteuil à Sèvres, était déterminé avec une précision maximale. Il servait de référence à toute mesure de longueur. (En fait les étalons actuels ne sont plus matériels).
La Bible ne connaît pas cet évangile à l’eau de rose dans lequel on déclare à tous indistinctement : tu es formidable, tu es fantastique aux yeux de Dieu, tu es unique (chaque animal, chaque caillou, chaque flocon de neige… est unique!), tu as beaucoup de valeur aux yeux de Dieu…

La bible déclare en réalité que certains n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu !

Dans Malachie 2.3 Dieu jette des excréments à la figure des mauvais prêtres.

Acceptons-nous d’appliquer à nos vies cet étalon décrit par Paul dans 1 Corinthiens 13, et de nous remettre en question ?

Quelqu’un pourrait dire : Il faut veiller pour que les dons spirituels soient exercés dans l’amour. Mais si je pratique la charité, l’aide caritative, le secours humanitaire, je le fais automatiquement dans l’amour agapé !
Nenni, dit Paul !


13.3 : Si même je sacrifie tous mes biens, et jusqu’à ma vie, pour aider les autres, au point de pouvoir m’en vanter, sans l’amour, cela ne me sert de rien.

13.3 : SG21 : Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien.

Je peux être d’une générosité extrême, sacrificielle, totale, jusqu’au sacrifice de tous mes biens et même de mon corps, si mon cœur n’est pas rempli d’un amour authentique, mon immense générosité ne vaut rien ! Et combien moins encore, si la vantardise, la vanité et la jalousie souillent mes bonnes œuvres !
Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien. (SG21).

Plus qu’à mes œuvres, Dieu regarde au cœur. Il connaît mes motivations les plus profondes et les plus cachées. Les apparences ne le trompent pas. Elles peuvent tromper les humains.
Sommes-nous conscients de cette terrible réalité spirituelle ?
Les trois grands thèmes des
dons spirituels, de la foi et des bonnes œuvres résument parfaitement toute la vie chrétienne. Tout ce que je fais, doit être imprégné de l’amour vrai.
Tout ce qui est pensé, dit, ou réalisé sans l’amour agapé, peut impressionner les hommes, mais est sans aucune valeur devant Dieu.
Quoi que je fasse, si ce n’est pas dans l’amour, cela ne vaut rien et moi, je ne suis rien devant Dieu.
A trois reprises, Paul utilise le pronom indéfini
rien, expression de la négation, de l’absence totale, donc du néant, du vide.
Ce jugement de Dieu sur ceux qui n’aiment pas sincèrement, est absolument dramatique.
Paul affirme l’indispensable nécessité de l’amour et sa prévalence sur toutes les vertus, tous les dons et toutes les œuvres.
Que le sage garde ce grand principe spirituel au fond de son cœur, qu’il le médite tous les jours et qu’il vive en conséquence.

Demande de pardon : Seigneur Jésus, je reconnais avoir accompli beaucoup de choses dans ma vie sans véritable amour. Je confesse que bien souvent il y avait d’autres motivations à mes pensées, paroles et actes que l’humble et saint amour agapé. Veuille me purifier par ton précieux sang et me rendre plus blanc que la neige.
Je crois que tu es fidèle et juste, et si je confesse mon péché tu me purifies de tout péché.
Et change mon cœur, Seigneur. Verse ton amour divin en moi et rends-moi capable d’aimer comme toi.

1. Amour que rien ne surpasse
Joie du ciel vers nous descends,
Viens prendre en nos cœurs ta place
Et nous rendre plus aimants.
Jésus, toi l’amour suprême
Qui t’abaissas jusqu’à nous,
De l’amour dont tu nous aimes
Apprends nous à aimer tous.

2. A la croix sur le calvaire
Tu mourus pour me sauver,
Tu y portas ma misère,
Mes fardeaux et mon péché.
Qu’à tes pieds, Jésus, je reste,
Te servant avec amour,
Comme tes légions célestes
Qui t’adorent nuit et jour.

William Penfro Rowlands (1860-1937)
(
Chœurs Joyeux, Ed. Joie de Vivre, Strasbourg, N° 380)

II. LES CARACTÉRISTIQUES DE L’AMOUR

Paul définit l’amour en le décrivant et en notant ce qu’il opère ou n’opère pas.

13.4 : L’amour est patient, il est plein de bonté. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir (il ne se vante pas), il ne s’enfle pas d’orgueil.

L’amour est patient
Il commence par une vertu rare :
la patience ! La patience envers les autres, la patience face à Dieu.
Dieu est patient ! A plusieurs reprises il est dit que Dieu use de patience envers les uns, envers les autres, envers tous…
La patience est une grande vertu. L’Écriture dit de Moïse qu’il était
l’homme le plus patient ou le plus humble de la terre, Nombres 12.3
Dans la vie quotidienne, devoir attendre est considéré comme une perte de temps :
Un automobiliste à un ami :
– J’ai encore gagné une minute sur mon trajet entre la maison et mon travail !
L’interlocuteur :
Et qu’as-tu fait de cette minute ?

J’ai pris l’habitude de prier quand je dois attendre, quand je n’entends pas ce qui se dit, quand je suis bloqué dans mon activité, quand des conversations téléphoniques se prolongent indûment… L’attente devient alors bénédiction !
L’irritation, l’énervement, l’agacement sont un manque d’amour et nous arrachent à la communion avec Dieu. Or, nous devons demeurer en Jésus et dans sa paix !
L’Ecclésiaste (ou Enseignant ou Maître) assimile l’impatience à l‘orgueil et à la prétention :
Ecclésiaste 7.8-9 :
Mieux vaut un esprit patient qu’un esprit hautain. Ne te hâte pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation repose dans le sein des insensés.
Toute forme d’exacerbation et d’impatience devant les contrariétés doit disparaître de nos vies.
Humilions-nous devant Dieu pour toute réaction mauvaise et négative.
Le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la patience… (Galates 5.22).

L’amour est plein de bonté.
Bonté et amour sont proches. Dans l’Ancien Testament, le même mot hébreux est traduit tantôt par amour, tantôt par bonté. La bonté est une disposition de cœur à la bienveillance, à la gentillesse, la compassion, la miséricorde, l’indulgence, la bienfaisance.
En somme, la bonté est une forme d’amour !
Il ne suffit pas de se comporter avec bonté (les hypocrites savent faire cela), il faut être bon au fond de son cœur !
La bonté est également une tranche du fruit de l’Esprit.
«  La véritable religion, c’est la vérité, la charité, la bienfaisance, l’humilité, la douceur dans le caractère et dans les procédés. Tout exercice de religion qui n’est pas fondé sur cette base, n’est qu’illusion et hypocrisie. » (Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 ; Les pensées d’un esprit droit).

L’amour n’est pas envieux
L’envie ou la convoitise c’est le désir de posséder ce qui appartient au prochain :
Le 10è commandement interdit de convoiter :

Exode 20.17 : Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui appartienne à ton prochain.

Des traductions anglaises utilisent le mot jalousie qui est proche de convoitise.
Un cœur envieux est un cœur mauvais, insatisfait, amer, sans paix et sans joie. L’envie est une semence de l’enfer.
Il y avait du désordre chez les Corinthiens à cause de leur jalousie :

1 Corinthiens 3.3 : En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes (ou : des disputes), n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ?

Le juste a un cœur satisfait, lequel est
un festin perpétuel :
Proverbes 15.15 :
Tous les jours de l’affligé sont mauvais, mais le cœur content est un festin perpétuel.
Ô Seigneur, pardonne nos envies, nos mauvais désirs, nos convoitises, nos jalousies, nos méchantes aspirations et crée en nous des cœurs purs.

L’amour ne cherche pas à se faire valoir (il ne se vante pas), il ne s’enfle pas d’orgueil.
La vantardise et l’orgueil se nichent dans tous les cœurs. Ils sont peut-être le plus grand obstacle à la paix dans les foyers, les Églises, dans les nations et entre les nations.
L’orgueilleux excite des querelles (Proverbes 28.25).
L’amour et l’humilité authentiques sont inséparables.
C’est souvent par ses paroles
(se faire valoir, se vanter) que l’orgueilleux se fait connaître.
Le verbe
enfler fait penser à la fable de La Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Bœuf, de Jean de La Fontaine (1668) :

Une Grenouille vit un Bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse, s’étend, et s’enfle, et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant : « Regardez bien, ma sœur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n’y suis-je point encore ?
Nenni. – M’y voici donc ? — Point du tout. – M’y voilà ?
Vous n’en approchez point. » La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.

Les Corinthiens aimaient se vanter :

1 Corinthiens 3.21 ; 4.7; 5.6 : Que personne donc ne mette sa gloire (sa fierté) dans des hommes… Car qui te confère une distinction ? Qu’as-tu qui ne t’ait été donné ? Et puisqu’on t’a tout donné, pourquoi t’en vanter comme si tu ne l’avais pas reçu ? Ah ! vous n’avez vraiment pas de quoi vous vanter ! Ne savez-vous pas qu’il suffit d’un peu de levain pour faire lever toute la pâte ?

Les Corinthiens tenaient des discours immodestes et prétentieux :

1 Corinthiens 4.6,18-19 ; 8.1-2 : Qu’aucun de vous ne s’enfle d’orgueil en prenant le parti de l’un contre l’autre…  Mais, si le Seigneur le veut, j’irai très prochainement vous voir et alors je me rendrai compte, non pas des beaux discours que ces prétentieux (orgueilleux) peuvent tenir, mais de ce dont ils sont capables… Passons au problème des viandes provenant d’animaux sacrifiés aux idoles. Nous possédons tous la connaissance voulue, nous le savons. Mais la connaissance rend orgueilleux. L’amour, lui, fait grandir dans la foi.  Celui qui s’imagine avoir de la connaissance ne connaît pas encore comme on doit connaître.

Jacques 4.16 : Votre orgueil éclate dans vos paroles présomptueuses…

Les témoignages des bontés de Dieu peuvent beaucoup encourager les croyants, malheureusement beaucoup de témoignages sont que des propos de vantardise, des hâbleries.

Paul avait reçu de grandioses révélations célestes. Et pour qu’il soit préservé de la vantardise et de l’orgueil, Dieu a envoyé une écharde dans sa chair, un ange de Satan pour le souffleter :

2 Corinthiens 12.7 :  Si je voulais me vanter, je ne serais pas déraisonnable, car je dirais la vérité, mais je m’en abstiens… Et pour que je ne sois pas rempli d’orgueil à cause de ces révélations extraordinaires, j’ai reçu une écharde dans le corps, un ange de Satan pour me frapper et m’empêcher de m’enorgueillir.

J’ai observé que souvent Dieu prive le vantard de ce dont il se vante.
S’il ne sait pas raconter une intervention de Dieu dans sa vie sans chercher à se glorifier, le sage se tait !

Proverbes 30.32 : Si tu as été assez fou pour te vanter, ou si tu projettes de le faire, tais-toi.

Si non, c’est Dieu qui a tendance à fermer les bouches orgueilleuses :

Psaumes 31.19 : Qu’ils soient rendus muets tous ces menteurs aux lèvres fausses
qui parlent avec arrogance contre le juste, avec orgueil, avec mépris.

13.5 : Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal.

13.5 : SG21 : il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal.

L’amour véritable est absolument intègre, honnête et droit.
Il ne connaît ni
manigances ni intrigues.
Il ne se livre à aucune action déplacée, inopportune, malséante, scabreuse, immodeste ou discourtoise.

Pendant un demi-siècle, mon épouse et moi avons accueilli dans notre demeure des centaines de personnes de toutes sortes. Nous savions que certaines nous respectaient et n’entraient jamais, en notre absence, dans notre chambre à coucher, notre salle de bain, ou dans les chambres de nos enfants, n’ouvraient pas les armoires, mes piles de documents ou les porte-monnaie… D’autres étaient moins délicates et le faisaient. C’est inconvenant !

Il y eut parmi les Corinthiens de la mésentente à propos du port du voile des femmes et de la viande sacrifiée aux idoles, du désordre dans l’exercice des dons de l’Esprit et aux repas du Seigneur, de l’inceste et de la débauche avec des prostituées…
Ils n’avaient aucune raison de s’enorgueillir. Un croyant qui aime selon Dieu, marche en pleine lumière, il n’a rien à cacher.

L’amour selon Dieu n’est pas égoïste, mais pense plutôt aux autres ; il donne la priorité, la préférence, l’avantage aux autres.

L’altruisme n’était pas la caractéristique des Corinthiens :

1 Corinthiens 10.24 :  Que chacun de vous, au lieu de songer seulement à lui-même, recherche aussi les intérêts des autres.

Les Corinthiens cherchaient à se faire valoir, à se faire mousser.
Celui qui a une tête frustrée et dépitée n’aime pas encore comme il faut aimer.
Les Églises sont malades de ces sourdes ambitions et rivalité
s : Et moi et moi et moi… !
Dieu regarde aux cœurs et non aux apparences. Que se passerait-il si tous pouvaient voir pendant une journée le fond de nos cœurs ?
Quand l’amour selon Dieu remplit notre cœur, nous ne nous sentons jamais contrariés, déçus, désappointés, oubliés dans l’Église…

Voici le programme du Seigneur pour nous :

Puis, s’adressant à tous, il dit : Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive.  En effet, celui qui est préoccupé de sauver sa vie, la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera, Luc 9.23-24

L’amour ne s’aigrit pas ou ne s’irrite pas
L’amertume et les colères plus ou moins refoulés sont des œuvres de la chair, pas de l’amour.
La chair s’agace, s’irrite, s’exacerbe, boude… Et les démons peuvent jouer sur la chair comme sur les touches d’un piano. Quand Caïn se courrouça par jalousie, Dieu l’avertit que
des démons cherchaient à entrer chez lui :

Genèse 4.6-7 : L’Éternel dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité et pourquoi arbores-tu un air sombre ? Certainement, si tu agis bien, tu te relèveras. Si en revanche tu agis mal, le péché est tapi à ta porte : son désir se porte vers toi, mais toi, domine-le ! »

Pendant de nombreuses années mon épouse et moi avons connu d’assez près Alfred Kuen. Nous ne l’avons jamais vu contrarié, amer ou désappointé. Même mort, ce qu’il a été nous édifie encore.

L’amour ne trame pas le mal
L’expression grecque traduite pas tramer le mal peut aussi signifier tenir compte du mal ou soupçonner le mal. L’amour véritable ne fait aucune de ces choses.
L’amour ne médite pas le mal, n’ourdit pas d’intrigues ou de vengeances, ne nourrit pas de mauvaises pensées.

L’amour ne se réjouit pas d’un malheur et ne souhaite le mal à personne.

L’amour ne soupçonne pas le mal
Soupçonner le mal, le péché, soupçonner de mauvaises intentions et de mauvais comportements… empêche une vraie communion fraternelle.
La cinquième des douze règles que John Wesley avait données à ses collaborateurs dit ceci :

«  N’acceptez de mauvais rapports sur personne. Ne croyez au mal que lorsque vous en avez été témoin. Acceptez, en toutes choses, l’interprétation la plus charitable. Souvenez-vous que le juge doit pencher de préférence du côté de l’accusé.  »

Les mauvais soupçons, en réalité, des mensonges du diable, peuvent devenir une terrible forteresse dans la vie des chrétiens.

13.6 : L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit.

Celui qui aime selon le Saint Esprit est affligé par toute injustice, et tout mensonge. Il se réjouit quand triomphent la justice et la vérité.

 13.7 : En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. 

13.7 : SG21 : L’amour pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.

L’amour pardonne tout à tous, même si les offenseurs ne demandent pas pardon. Le pardon accordé sans limite nous maintient libres et nous préserve des flèches enflammées du diable.

L’amour fait confiance
L’amour n’est pas suspicieux, méfiant… Il ne voit pas le mal partout, il incline à faire confiance, mais il n’est pas naïf, car celui qui croit tout ce qu’on lui dit, est un insensé, Proverbes 14.15

Faire confiance, encourage et honore ceux auxquels on fait confiance !

L’amour espère
Le croyant espère toujours en Dieu, mais il s’agit ici d’espérer toujours le meilleur des autres ; sans doute est-ce l’espoir que Dieu peut relever, changer, libérer… n’importe qui.
Garder l’espoir face à des cas désespérés est très encourageant pour les concernés.
L’amour ne désespère de personne…

Le contraire de l’espérance, c’est la désespérance, le découragement, l’accablement, la résignation, le nihilisme, le fatalisme, la démission, l’abdication…

L’amour persévère ; ou : il supporte tout ; ou : il endure tout

Supporter et endurer c’est accepter de subir des choses pénibles et douloureuses.

L’amour endure, supporte avec fermeté et constance, sans se plaindre… Non pas stoïquement, mais dans une attitude de pardon et de grâce.

Que peut-on endurer ? A travers les âges les chrétiens spirituels ont enduré, sans murmure et sans révolte, l’adversité, l’épreuve, les souffrances, les peines, les misères…

En raison du contexte, il est possible que Paul pense prioritairement aux relations difficiles avec les autres. Dans ce cas il veut dire : endurer avec douceur et bonté les caractères difficiles, l’hostilité, les persécutions, les privations, les supplices, les tortures…

« Votre amour (…) ne savait supporter ni le dédain ni la raillerie ; le mien peut tout endurer sans faiblir. » (Honoré de Balzac, Langeais, 1834, p. 338).

« Il sut avec une heureuse sagesse endurer de longs mépris. Il recevait les affronts avec tranquillité. » (Anatole France, Orme, 1897, p. 208).

Pensez à Joseph jeté dans une citerne, vendu comme esclave, mis injustement en prison pendant des années…
Toutes les souffrances morales et physiques que Jésus a endurées, étaient cruelles et injustes. Il n’est jamais devenu amer ou rancunier, il ne s’est jamais vengé.

 

III. LA PRIMAUTÉ DE L’AMOUR

Prédominance, prééminence, supériorité, prévalence de l’amour sur toutes les vertus et son éternité :

13.8 : L’amour n’aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. 

Dans la gloire éternelle nous n’aurons plus besoin du parler en langues, des prophéties, des paroles de connaissances… Mais l’amour sera la caractéristique de toutes les relations entre les créatures et entre le Dieu trinitaire et ses créatures.

L’amour agapé est selon Dieu, car Dieu est amour ; il est éternel.

13.9 : Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties.

Toutes nos connaissances terrestres sont limitées et sujettes à erreur. Les révélations reçues par les croyants peuvent être des aides précieuses, mais elles n’ont aucun caractère absolu ou infaillible. Elles doivent être jugées à la lumière des Écritures.

13.10 : Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.

C’est dans l’éternité que ce qui est parfait sera venu, et que ce qui est partiel disparaîtra.
Les dons spirituels peuvent donc être exercés jusqu’à la fin du monde, à condition qu’ils soient authentiques.

13.11 : Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant.
Nous sommes maintenant dans notre enfance spirituelle, nous sommes des mineurs spirituels, pensant, parlant et agissant comme des enfants immatures.

Nous serons délivrés de ce qui est de l’enfant, nous seront des adultes spirituels et matures quand nous serons auprès du Seigneur pour l’éternité.

13.12 : Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière indirecte, comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans le temps présent, je connais d’une manière partielle, mais alors je connaîtrai comme Dieu me connaît.

Toute notre vie spirituelle, notre compréhension de Dieu et des choses de Dieu, l’exercice des dons et des ministères… sont incomplets, imparfaits…

Nous aurons la perfection et la connaissance parfaites dans la gloire éternelle.

13.13 : En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour.

Actuellement, les trois plus grandes choses aux yeux de Dieu, ce sont les trois vertus théologales : La foi, l’espérance et l’amour.

Mais seul l’amour demeure pour toujours. C’est la vertu des vertus.

Théophile Hammann

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