LE PARDON DE CORRIE

LE PARDON DE CORRIE

Quand vous priez, si vous avez quoi que ce soit contre quelqu’un, pardonnez-lui, pour que votre Père céleste vous pardonne, lui aussi, vos fautes. Marc 11.25

Le refus de pardonner est cause de nombreux troubles physiques et psychiques.
Telle mère de famille est devenue si amère, critique, paranoïaque que toute sa famille en est terriblement, douloureusement perturbée.

Sous l’occupation nazie, Corrie ten Boom (1892-1983) et sa sœur Betsie de Haarlem en Hollande cachèrent, dans une chambre secrète, de nombreux Juifs et chrétiens persécutés.
Un homme les dénonça à la Gestapo le 28 février 1944. Famille et amis furent alors jetés en prison. Le père des deux sœurs y mourut au bout d’un mois. Les personnes cachées furent libérées par l’intervention providentielle d’un policier agissant secrètement en faveur des persécutés.
Les deux sœurs furent finalement internées à Ravensbrück. Betsie y décéda dix mois après la délation. Corrie fut libérée suite à une erreur administrative.
Après la guerre, elle parcourut l’Europe et le monde, prêchant le pardon des péchés en Jésus-Christ et la réconciliation entre les hommes.
Elle créa un foyer d’accueil pour des victimes du nazisme.

En 1947, elle prêcha dans une Église à Munich et témoigna notamment de son séjour à Ravensbrück.
Un des pires gardiens de ce camp de concentration était présent.

A la fin de la réunion il s’approcha de Coorie : « Vous avez parlé de Ravensbrück, dit-il. J’y ai été gardien. Depuis je suis devenu chrétien. »
Il tendit la main à Coorie et dit :
–   Allez-vous me pardonner ?
 » Je me souvins très bien de cet homme, écrit-elle, de son uniforme bleu et de la cravache de chasseur attachée à son ceinturon. Je me souvins de la honte que j’éprouvai lorsque nous dûmes défiler nues devant lui. Je repensai à ma sœur Betsie morte à Ravensbrück ! Je me souvins aussi que ceux du foyer pour naufragés du nazisme qui arrivaient à pardonner furent intérieurement libérés et guéris quels qu’aient été leurs blessures physiques et morales, tandis que ceux qui restaient dans leur amertume restaient aussi des invalides dans leur âme. Pendant plusieurs secondes, qui me semblèrent être des heures, je me tins devant cet homme, luttant intérieurement. Puis je me souvins d’un passage biblique : Si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses, Matthieu 6.15. »

Elle décida de pardonner et prit la main tendue du gardien du camp. Et l’incroyable se produisit. Tout son être fut parcouru par une chaleur guérissante. Les larmes aux yeux elle put dire en toute sincérité :
– Je vous pardonne ! Je vous pardonne de tout cœur !

Quant au dénonciateur, il fut jeté en prison.
Corrie lui écrivit : « Votre dénonciation a causé la mort de mon père, de mon frère, de son fils et de ma sœur […] Je vous ai pardonné en souvenir du pardon et de l’amour de Jésus pour moi. Il est entré dans ma vie et entrera aussi dans la vôtre, si vous lui confessez vos péchés. Sur la croix du calvaire, Jésus a payé votre dette et la mienne. »
Voici sa réponse : « J’ai prié : “Jésus, si tu peux mettre dans le cœur de tes disciples un tel amour pour leurs ennemis, il y a aussi de l’espoir pour moi.” Je lui ai confessé mes fautes et je sais qu’il m’a pardonné. »
Le pardon accordé est source de réconciliations, de guérisons, de vie véritable…
Le pardon transforme les personnes, les couples, les familles, les villes et les nations !
Théophile Hammann

Répondre à Pinchemaille Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 commentaires sur “LE PARDON DE CORRIE”