TEL QUE JE SUIS
1. Tel que je suis, sans rien à moi,
Sinon ton sang versé pour moi,
Et ta voix qui m’appelle à toi,
Agneau de Dieu, je viens, je viens.
2. Tel que je suis, bien vacillant,
En proie au doute à chaque instant ;
Lutte au dehors, crainte au dedans,
Agneau de Dieu, je viens, je viens.
3. Tel que je suis, ton cœur est prêt
À prendre le mien tel qu’il est,
Pour tout changer, Sauveur parfait.
Agneau de Dieu, je viens, je viens.
4. Tel que je suis, ton grand amour
A tout pardonné sans retour.
Je veux être à toi dès ce jour,
Agneau de Dieu, je viens, je viens.
Charlotte Elliott (1789-1871) – Sur les Ailes de la Foi, N° 258
C‘est le pasteur suisse César Malan (1787-1864) qui amena la jeune, insouciante, voire frivole Anglaise, Charlotte Elliott (1789-1871) à la connaissance du Seigneur. Elle vécut, dès lors, pour son Sauveur bien-aimé.
Charlotte Elliott tomba malade très tôt et à partir de 1836 elle ne quitta plus le lit. Mais elle voulut encore servir le Seigneur. Voici comment son cousin, le Dr Moule, évêque anglican de Durham, raconta l’histoire de ce cantique :
« Un jour, alors que les membres de sa famille étaient sortis pour assister à une vente de charité, Charlotte, affligée à la pensée de ne plus pouvoir se rendre utile, se mit à réfléchir sur la réalité de la foi, sur la puissance du Seigneur et sur ses promesses. Elle se mit alors à rédiger ce qu’elle appela sa profession de foi. Le soir, sa belle-sœur vînt lui donner des nouvelles de la vente ; Charlotte lui lut le cantique qu’elle venait de composer :
Tel que je suis, sans rien à moi,
Sinon ton sang versé pour moi,
Et ta voix qui m’appelle à toi,
Agneau de Dieu, je viens, je viens…
Ces vers furent imprimés sur un feuillet et distribués parmi quelques amis, sans son nom d’auteur. Mais un incident le révéla :
A l’époque où Mlle Elliott habitait à Torquay, un médecin lui apporta, un jour, une feuille de papier en lui disant :
— Tenez ! Lisez ! Ceci va vous plaire !
Ils furent tous les deux surpris et heureux, car il s’agissait du cantique de la patiente !
Son frère Henri, auquel elle était très attachée, dit un jour, après un long et fructueux ministère pastoral :
– Il m’a été donné de voir quelque fruit de mon labeur, mais j’ai le sentiment qu’un seul des cantiques de ma sœur Charlotte a accompli plus de bien que toutes mes prédications.
Un petit garçon se rendit un jour chez un évangéliste (celui qui annonce l’Évangile !) parisien, tenant à la main un fragment déchiré et sali d’une page de livre :
– Monsieur, dit-il, mon père vous fait demander si vous avez un autre papier, pareil à celui-ci, mais propre.
L’Évangéliste prit le papier et y déchiffra quelques mots de Tel que je suis… L’enfant attendit, le regard anxieux.
– D’où as-tu ce papier ? Pourquoi en veux-tu un autre ?
– Nous l’avons trouvé à coté de ma sœur, au moment de sa mort… Elle chantait cela tout le temps pendant sa maladie. Mon père aimerait en avoir un autre pour le faire encadrer, en souvenir d’elle. »
Le cantique Tel que je suis, de Charlotte Elliott, a été traduit en Français par un anonyme.
Charlotte Elliott composa quelques 150 cantiques.
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