LES TEMPS D’ATTENTE

LES TEMPS D’ATTENTE

Car vous avez besoin de patience, afin qu’après avoir fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises (Hébreux 10.36).

Les temps d’attente sont des temps bénis, mais pleins de dangers !

A. LE TEMPS DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

Trois mots grecs du Nouveau testament définissent le temps :

Chronos est le temps mesuré par une montre (solaire). C’est aussi le temps du calendrier mesuré en heures, jours, semaines, mois et années. On peut dire que c’est le temps du physicien.

Aiôn est le temps qui a un sens, une signification. Le terme peut signifier une période indéfiniment longue, ou la destinée, la génération ou l’éternité. Le Nouveau Testament distingue l’aiôn présent : le temps dans lequel nous vivons, l’état actuel du monde, et l’aiôn qui vient : le temps du Royaume de Dieu à venir, le nouvel état du monde. 

Le temps Kairos : Pour les grecs, le terme désigne des instants décisifs, cruciaux, déterminants et fondateurs.  Le kairos est « un grand moment où du neuf pourrait surgir » (Tillich) Dans le Nouveau Testament le mot Kairos est souvent une date fixée par Dieu pour l’accomplissement de ses décrets et résolutions. Ainsi :

Romains 5.6 : Quand nous étions encore sans force, Christ au temps fixé (kairon) est mort pour des impies.

Lorsque l’ange Gabriel annonce au sacrificateur Zacharie qu’il sera muet jusqu’à la naissance de Jean-baptiste, il lui dit :

Luc 1.20 :  Mes paroles… s’accompliront au temps prévu (kairon).
Jean 7.6-8 :  Jésus leur répondit : Le moment (kairos) n’est pas encore venu pour moi… Vous donc, allez à la fête ; pour ma part, je n’y vais pas encore car le moment (kairos) n’est pas encore venu pour moi.
1 Timothée 6.14-15 : …l’apparition de notre Seigneur Jésus-Christ que le bienheureux et seul souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, révélera au moment voulu (kairois).
Apocalypse 11.18 : voici le moment (kairos) de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre.
Dieu a également fixé des kairos pour nos vies ! Sachons les attendre humblement.

B. LA PATIENCE DANS LA VIE DES CHRÉTIENS

1. Les chrétiens attendent de nombreux kairos de Dieu : le royaume de Dieu, l’adoption, la rédemption de leur corps, la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera…
Le Nouveau Testament dit à plusieurs reprises que les croyants attendent la venue de leur Maître et Sauveur Jésus-Christ (1 Corinthiens 1.7 ; Philippiens 3.20 ; 1 Thessaloniciens 1.10 ; Tite 2.13 ; Hébreux 9.28).
Les serviteurs attendent leur Maître ! Mais si c’est un mauvais serviteur, qui se dit en lui-même : ‘Mon maître tarde à venir’, s’il se met à battre ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas. Il le punira sévèrement et lui fera partager le sort des hypocrites. (Matthieu 24.48-51)
L’apôtre Pierre déclare que le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme certains le pensent ; au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance (2 Pierre 3.9)
Jacques exhorte fraternellement les croyants à demeurer fermes devant les contrariétés de la vie jusqu’à la venue du Seigneur :
Jacques 5.7-8 :
 Frères et sœurs, patientez donc jusqu’à ce que le Seigneur vienne. Pensez au cultivateur : il attend les précieuses récoltes de sa terre. Il prend patience à leur égard, jusqu’à ce que tombent les pluies de l’automne et du printemps. Vous aussi, prenez patience, soyez pleins de courage, car la venue du Seigneur est proche.
Habacuc 2.2-3 : Et l’Éternel me répondit : Écris cette révélation, et grave-la sur les tablettes, de sorte que chaque lecteur la lise couramment. Car c’est une révélation qui porte sur un temps fixé, qui parle de la fin et n’est pas mensongère. Si l’Éternel paraît tarder, attends-le patiemment, car il vient sûrement, il ne tardera pas. Si quelqu’un flanche, il n’est pas droit de cœur mais le juste vivra grâce à sa foi.
Selon Hébreux 10.37-38, celui qu’il faut attendre ainsi, est le Messie. Et l’attente des justes n’est que joie (Proverbes 10.28) !

2. Un temps spécial d’attente est celui de la réalisation d’une promesses de Dieu.
Il peut s’agir d’une prophétie donnée par un vrai prophète, doux et humble, qui a été testé et éprouvé. Mais les vrais prophètes sont plus rares que l’or d’Ophir. J’ai connu des chrétiens qui, sans persévérer dans la prière, ont attendu toute leur vie la réalisation d’une fausse prophétie (un conjoint, une intervention divine dans leur vie professionnelle, une guérison, une bénédiction spéciale… ) !
Il est plus prudent de s’appuyer sur une promesse biblique que le Saint Esprit nous a appliquée personnellement. C’est ce qu’on appelle souvent une parole rhema, sans doute à tort car les occurrences du substantif rhema dans le Nouveau Testament ne justifient pas cette compréhension du terme rhema :
Matthieu 5.11 : Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal (rhema), à cause de moi.
Matthieu 12.36 : Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine (rhema) qu’ils auront proférée.
Matthieu 27.14 : Et Jésus ne lui (à Pilate) donna de réponse sur aucune parole (rhema), ce qui étonna beaucoup le gouverneur.
Actes 6.11 : Alors ils subornèrent des hommes qui dirent : Nous l’avons entendu proférer des paroles (rhema) blasphématoires contre Moïse et contre Dieu.
Actes 6.13 : Ils produisirent de faux témoins, qui dirent : Cet homme ne cesse de proférer des paroles (rhema) contre le lieu saint et contre la loi.

Il n’en demeure pas moins que Dieu parle et révèle sa volonté à ses enfants. Jésus déclare que ses brebis entendent sa voix. Le Saint Esprit nous a été donné pour nous conduire dans toute la volonté de Dieu :
Psaumes 32.8 : Tu as dit : « Je t’instruirai, je t’indiquerai le chemin que tu devras emprunter,
je serai ton conseiller, mes yeux veilleront sur toi… »
Proverbes 2.6-8 : Car l’Éternel donne la sagesse, et ce sont ses paroles qui procurent la connaissance et l’intelligence. Il réserve son secours aux hommes droits. Comme un bouclier, il protège ceux qui vivent de manière intègre. Il veille sur le cheminement de ceux qui lui sont fidèles.
Ésaïe 30.21 :  Alors tu entendras dire derrière toi : C’est ici le chemin : suis-le, là, va à droite … là, va à gauche.
Psaumes 23.1-3 :  L’Éternel est mon berger… c’est lui qui me conduit au bord des eaux calmes… et, pour l’honneur de son nom, il me conduit sur le droit chemin.
Lorsque Dieu a fait une promesse à un de ses enfants, le temps d’attente de sa réalisation peut être un temps d’épreuve.

C. EXEMPLES BIBLIQUES D’ATTENTE

1. L’attente d’Abraham

Abram avait 75 ans, (Genèse 12.4), lorsqu’il quitta Harân, cette grande ville commerçante mésopotamienne, à plus de 450 km au N.-O. de Damas, pour s’établir en Canaan. Il avait 86 ans lorsque la servante Agar de son épouse Saraï enfanta Ismaël (Genèse 16.3,16).
Mais Dieu lui avait fait la promesse de lui donner un enfant par son épouse Saraï :
Lorsque Dieu lui demanda de quitter Harân, il lui promit de faire de lui l’ancêtre d’une grande nation (Genèse 12.2). Cette promesse fut renouvelée après sa séparation d’avec Loth (Genèse 13.16) et au cours de l’alliance que Dieu fit avec lui (Genèse 15.4-5,18 ; 17.2,19).
Finalement, le fils de la promesse, Isaac, naquit quand Abraham avait 100 ans (Genèse 17.1,16-21 ; 18.10-14) :
Genèse 21.1-5 : L’Éternel se souvint de ce qu’il avait dit à Sara, et l’Éternel accomplit pour Sara ce qu’il avait promis. Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. Abraham donna le nom d’Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné. Abraham était âgé de cent ans, à la naissance d’Isaac, son fils.
La traduction de la Septante (LXX) utilise le substantif kairos (eis ton kairon) là où la traduction de Louis Segond met : au temps fixé.
Abram, à qui Dieu donna le nom d’Abraham, a donc attendu la naissance de son fils Isaac pendant 25 ans !
Ces 25 ans furent semées d’embûches :
• Mensonge au Pharaon d’Égypte et abandon lâche et traître de son épouse entre ses mains (Genèse 12.10-20). Abraham récidivera plus tard en l’abandonnant de façon déloyale à Abimélek, roi de Guérar, mais celui-ci ne la toucha pas parce que Dieu lui parla en songe et le menaça de mort ainsi que tous les siens s’il ne la renvoyait pas immédiatement (Genèse 20).
Ces expérience ont humilié Abraham, l’ont brisé et lui ont montré sa dépendance de Dieu.
Naissance d’Ismaël par sa servante Agar, à cause de son incrédulité (Genèse 16).
Les tensions au foyer, l’hostilité entre Saraï et Agar, le fait de devoir chasser son fils Ismaël qu’il chérissait et en qui il voyait l’accomplissement des promesses de Dieu, la non réalisation de la promesse de Dieu de lui donner un fils par son épouse légitime Saraï, jusqu’à 14 ans après la naissance d’Ismaël… brisaient la cœur d’Abraham. Ce fut pour lui, la mort à lui-même.
Pendant ces 25 ans d’attente, Abraham fit face à des luttes terribles mais maintint sa confiance en Dieu, envers et contre tout :
Romains 4.19-22 :
Bien qu’il considéra son corps, qui était comme mort – il avait presque cent ans – et celui de Sara, qui ne pouvait plus donner la vie, sa foi ne faiblit pas. Au contraire : loin de mettre en doute la promesse et de refuser de croire, il trouva sa force dans la foi, en reconnaissant la grandeur de Dieu et en étant absolument persuadé que Dieu est capable d’accomplir ce qu’il a promis. C’est pourquoi, Dieu l’a déclaré juste en portant sa foi à son crédit.
Dieu nous parle aussi personnellement et nous promet des bénédictions de toutes sortes, à plus ou moins longue échéance. Quand l’exaucement tarde, comment faut-il réagir ?
Certainement par la mort à nous-même et l’attente pleine de foi, du kairos de Dieu !

2. L‘attente de Joseph

Joseph, fils de Rachel, l’épouse préférée de Jacob, était aussi le fils préféré de Jacob.
Jacob lui fit une tunique splendide. Joseph rapporta à son père les mauvais propos de ses frères lorsqu’ils faisaient paître les ovins de la famille. Ses frères donc se mirent à le haïr.
Joseph avait probablement 17 ans lorsqu’il eut ses rêves prophétiques (Genèse 37.2) :
Genèse 37.5-11 : Joseph fit un rêve et le raconta à ses frères, qui ne l’en détestèrent que davantage. Il leur dit, en effet : Écoutez, je vous prie, ce songe que j’ai eu. Nous étions en train de lier des gerbes dans les champs. Soudain, ma gerbe s’est dressée et s’est tenue debout ; les vôtres se sont placées autour d’elle et se sont prosternées devant elle.
Ses frères lui dirent : Prétendrais-tu devenir notre roi et nous gouverner ? Et ils le détestèrent de plus belle à cause de ses songes et de ses propos. Il eut encore un autre rêve qu’il raconta également à ses frères : Voici, leur dit-il, j’ai encore fait un rêve. J’ai vu le soleil, la lune et onze étoiles se prosterner devant moi. Quand il raconta ce rêve à son père et à ses frères, son père le réprimanda et lui dit : Qu’as-tu rêvé là ? T’imagines-tu que moi, ta mère et tes frères, nous allons nous prosterner en terre devant toi ?
Ses frères étaient jaloux de lui : mais son père garda la chose en mémoire.
Joseph attendait sans doute la réalisation de ses rêves, mais il fut jeté dans une citerne sans eau, vendu à une caravane de madianites, puis vendu comme esclave en Égypte, enfin jeté injustement en prison pour plusieurs années.
Il était âgé de 30 ans lorsqu’il entra au service du pharaon d’Égypte (Genèse 41.46).
Joseph a enduré environ 13 ans de malheurs, de souffrances et d’injustices !
La bible est très sobre dans sa description des réactions de Joseph. Mais il était un homme comme nous et a connu les luttes que nous aurions connues si nous avions été à sa place !L’orgueil du jeune prétentieux, gâté par son père, devait d’abord être être brisé.
Ensuite seulement vinrent l’élévation et l’autorité sur tout le pays d’Égypte.
Aurait-il pu abréger ces années de souffrance si, comme Jésus (Philippiens 2.8), il s’était humilié lui-même devant Dieu ?
Les périodes d’attente sont des invitations à renoncer à nous-mêmes et à nous humilier devant Dieu.

3. L’attente d’Israël dans le désert

Alors que Moïse se tenait dans la présence de Dieu, pendant 40 jours, sur le Mont Sinaï, et recevait de ses mains le décalogue (Exode 24.18), le peuple s’impatientait dans la plaine.
Moïse avait pourtant recommandé aux Anciens du peuple d’attendre son retour et les avait confiés à la responsabilité de Aaron et de Hour :
Exode 24.13-14 :  Moïse se mit en route avec Josué, son assistant, et gravit la montagne de Dieu après avoir dit aux responsables d’Israël : Attendez-nous ici jusqu’à notre retour. Aaron et Hour resteront avec vous. Si quelqu’un a un problème à régler, qu’il s’adresse à eux.
Les Israélites, par crainte superstitieuse, ne voulaient plus entendre directement les paroles de Dieu, ni rien voir des manifestations de sa gloire (Exode 20.18-21). Ils s’étaient donc attachés à Moïse qui le représentait et exerçait la fonction de vicaire de Dieu.
Ils avaient besoin de voir ! Moise absent, ils étaient désemparés. Il est possible qu’ils n’attendaient plus son retour de la montagne.
Exode 32. 1-6 : Quand le peuple s’aperçut que Moïse tardait à redescendre de la montagne, il se rassembla autour d’Aaron et lui dit : Allons ! Fabrique-nous des dieux qui marchent à notre tête, car Moïse, cet homme qui nous a fait sortir d’Égypte, nous ne savons pas ce qui lui est arrivé. Aaron leur répondit : Ôtez les pendants d’or des oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les moi. Tous se défirent des pendants d’or qui étaient à leurs oreilles et les apportèrent à Aaron. Celui-ci les reçut de leurs mains, façonna l’or au burin et en coula la statue d’un veau. Alors le peuple s’écria : Israël, Voici tes dieux, qui t’ont fait sortir d’Égypte ! Voyant cela, Aaron construisit un autel devant le veau ; puis il proclama : Demain il y aura fête en l’honneur de l’Éternel. Le lendemain, levé de bon matin, le peuple se mit à offrir des holocaustes et des sacrifices de communion. Ils s’assirent pour manger et boire, puis ils se levèrent pour se divertir.
Aaron, qui était censé veiller au bon ordre dans le camp, fabriqua le veau d’or. Et tout le peuple se livra à l’idolâtrie, à la dépravation, aux orgies.
Les périodes d’attente sont des périodes dangereuses pendant lesquelles le diable se démène pour faire chuter les croyants.
Qu’auraient-ils dû faire ? Renoncer à eux-même, à leurs craintes, à leurs pulsions, et faire confiance à Dieu et aux déclarations de Moïse concernant son retour.
Quand nous ne voyons pas clair, quand Dieu semble muet, attendons humblement et patiemment, dans la foi, le kairos de Dieu !

4. L’attente de Saül à Guilgal

Après avoir donné l’onction royale à Saül, Samuel lui donna cet ordre :
1 Samuel 10.8 : Tu me précéderas à Guilgal où je te rejoindrai pour offrir des holocaustes et des sacrifices de communion. Tu m’attendras sept jours jusqu’à ce que je vienne te retrouver. Alors je te ferai savoir ce que tu dois faire.
Ces 7 jours d’attente, qui étaient le kairos de Dieu, ont tourné au désastre pour Saül : Face à une armée philistine puissante et supérieurement armée, 1400 soldats sur les 2000 qui étaient avec Saül (1 Samuel 13.2,15), désertèrent :
1 Samuel 13.6-8 :  Les hommes d’Israël virent qu’ils étaient dans une situation extrêmement critique, car ils étaient serrés de près par l’ennemi. Ils se cachèrent dans les grottes, les buissons, les cavernes, les souterrains et les citernes. Certains Hébreux franchirent le Jourdain et se réfugièrent dans le territoire de Gad et de Galaad. Pendant ce temps, Saül était toujours à Guilgal, au milieu de son armée qui tremblait d’épouvante. Il attendit sept jours le rendez-vous fixé par Samuel. Celui-ci n’arrivant pas, les soldats commencèrent à abandonner Saül et à se disperser.
Au lieu de s’attacher fermement à la Parole de Dieu prononcée par Samuel, et de se confier en Dieu, Saül vacilla dans sa foi et pécha :
1 Samuel 13.9-14 : Alors Saül dit : Amenez-moi les bêtes de l’holocauste et des sacrifices de communion. Et il offrit lui-même l’holocauste. Au moment où il achevait de l’offrir, Samuel arriva. Saül alla à sa rencontre pour le saluer. Samuel lui demanda : Qu’as-tu fait ?
Saül répondit : Quand j’ai vu que mes soldats se dispersaient loin de moi, que tu n’arrivais pas au rendez-vous fixé et que les Philistins étaient concentrés à Mikmas, je me suis dit : « Les Philistins vont tomber sur moi à Guilgal avant que j’aie pu implorer l’Eternel. » Alors je me suis fait violence et j’ai offert l’holocauste. Samuel dit à Saül : Tu as agi comme un insensé. Tu n’as pas obéi au commandement que l’Éternel ton Dieu t’avait donné. Si tu l’avais fait, l’Éternel aurait affermi ton autorité royale sur Israël et il aurait fait en sorte que tes descendants y gardent pour toujours la royauté. Mais puisque tu as désobéi aux ordres de l’Éternel, ta royauté ne subsistera pas. L’Éternel a décidé de se chercher un homme qui corresponde à ses désirs et de l’établir chef de son peuple.
Il est difficile d’imaginer une tentation pire que celle qu’a connue Saül ! Mais l’enjeu était de taille : la royauté sur le peuple Israël et une dynastie !
Les temps d’attente sont des temps d’épreuve et nous devons en sortir vainqueurs !

5. L’attente de David

David était un jeune homme lorsque Samuel (1 Samuel 16.12-13) lui donna l’onction royale.
David semblait bien préparé pour la royauté : il avait accepté humblement d’être peu considéré par son père et ses frères, il était courageux, il avait appris à lutter contre les fauves qui s’attaquaient à son troupeau de moutons et il terrassa le géant Goliath, il connaissait l’Éternel et le louait avec sa harpe…
Allait-il immédiatement s’asseoir sur le trône d’Israël ? Non, Dieu avait encore un profond travail à faire dans son cœur : Par jalousie, Saül le persécuta pendant environ 10 ans !
Il apprit à mourir à lui même, à honorer celui qu’il appelait l’oint de l’Éternel…  A 30 ans David devint roi de Juda (2 Samuel 2.4) et régna 7 ans et six mois sur cette tribu (2 Samuel 2.11).
Puis il devint roi de tout Israël :
2 Samuel 5.3-4 : Ainsi tous les responsables d’Israël vinrent trouver le roi à Hébron. Là, le roi David conclut une alliance avec eux devant l’Éternel, et ils lui conférèrent l’onction pour le faire roi d’Israël. David était âgé de trente ans à son avènement, et son règne dura quarante ans. Il régna sept ans et six mois sur Juda à Hébron, et il régna trente-trois ans sur tout Israël et Juda à Jérusalem.
1 Chroniques 29.26-27 :  David, fils d’Isaï, avait régné sur tout Israël. Il avait régné quarante ans sur Israël, sept ans à Hébron et trente-trois ans à Jérusalem.
La promesse de Samuel s’est fait attendre parce que Dieu voulait changer le cœur et le caractère de David.  Il y eu un échec avec Saül, qui devint roi trop facilement. Il ne fallait pas que cet échec se reproduise avec David.
Ceux qui ont reçu l’honneur sur un plat d’argent n’ont pas su le garder :
Satan, Adam et Eve, Gédéon, Saül, Salomon, Jéroboam I, Jéhu, Joas… ont tout reçu sans effort. Ils ont tout perdu.
Ceux qui ont dû lutter, ont réussi à le garder : Joseph, Abraham, David, Jésus…
Les temps d’attente et leurs difficultés sont une immense bénédiction pour…  les vainqueurs !

6. L’attente de Jésus

Selon Nombres 4.3, l’âge d’entrée en fonction des lévites était de 30 ans. Mais il semble que plus tard l’âge ait été abaissé à 25 ans (Nombres 8.23) et même à 20 ans (1 Chroniques 23.24,27 ; 2 Chroniques 31.17 ; Esdras 3.8).
Jésus a commencé son ministère à l’âge de 30 ans :
Luc 3.23 : Jésus avait environ trente ans lorsqu’il commença son ministère.
Jusque là il était charpentier, c’est-à-dire aussi menuisier, ébéniste et entrepreneur de construction selon la tradition de l’époque :
Marc 6.3 : N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon? Ses sœurs ne vivent-elles pas ici parmi nous ?
Marie ayant été assez rapidement veuve, Jésus, en tant qu’aîné de la fratrie, devait pourvoir aux besoins de sa famille : sa mère, ses quatre frères et ses sœurs (Marc 3.31-32 ; 6.3).

A partir de quel âge avait-il la révélation d’être le Fils de Dieu ?
Lorsqu’à l’âge de 12 ans il s’entretenait dans le temple avec les sages de l’époque, il appelait Dieu : mon Père. Il avait donc déjà à 12 ans l’intuition de sa relation filiale spéciale avec Dieu :
Luc 2.48-49 : Ses parents furent très étonnés de le voir là, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Tu sais, ton père et moi, nous étions très inquiets et nous t’avons cherché partout.
 – Pourquoi m’avez-vous cherché ? leur répondit Jésus. Ne saviez-vous pas que je dois m’occuper des affaires de mon Père ?
Puis 18 ans d’attente, de communion étroite avec Dieu et de formation humaine et spirituelle.
Bien qu’étant Fils de Dieu, il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert. Et c’est parce qu’il a été ainsi amené à la perfection qu’il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur d’un salut éternel (Hébreux 5.8-9).

CONCLUSION
Dieu est véritable et ne peut pas mentir. Il tient infailliblement ses promesses.
Restons donc fermes et inébranlables lorsque la réalisation des promesses tarde.
Remettons-nous en question, humilions-nous devant sa sainteté, mais ne mettons jamais sa Parole en question !
Dieu est fidèle ! Soyons-le aussi.

Théophile Hammann

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